Pirater pour voir autrement. Dans un esprit de recherche artistique, Pirata Théâtre compose depuis 12 ans des « portraits de société ». Ces fresques vivantes sont ancrées dans le présent de la représentation et prennent leurs sources dans des matériaux non théâtraux, tels des faits véridiques, des témoignages, des références au réel, ainsi que dans l’inclusion sur scène et dans le processus de création de citoyens·nes et de non acteur·rice·s. Par l’écriture de plateau et le travail de montage, nous cherchons de nouveaux réseaux de sens entre les réalités et entre les êtres, afin de faire émerger les débris invisibles que notre époque sème en nous (pensées intérieures, sensations, angles morts, constats). La scène est une plateforme pour réfléchir à ce qui nous traverse, à ce que l’on subit, à ce que les systèmes déposent en nous, à ce que nos silences endossent, à ce que l’on voudrait changer.
On se souviendra des Bienheureux, qui rassemblait des gens recevant les services du centre de réadaptation en dépendance de Montréal pour parler de la quête de l’euphorie perpétuelle; d’Album de finissants, qui pendant cinq ans a rassemblé ados et acteur·rice·s dans une écriture éclatée et poétique; du Sixième sens, écrit et performé par des personnes ayant un lien intime avec le choc post-traumatique.
Depuis 2019, Pirata Théâtre travaille et diffuse, au Théâtre Aux Écuries, le cycle de la collapsologie. Il s’agit d’un triptyque, de trois spectacles qui abordent l’effondrement du vivant en trois temps : avant (Comment épouser un milliardaire), pendant (100 secondes avant minuit) et après l’effondrement (L’Espèce fabulatrice).
Site internet