Une discussion autour des dramaturgies autochtones sera faite. Invitées : Émilie Monnet, Soleil Launière et Waira Nina. Animation : Mathilde Benignus.
Événement gratuit sans réservation. Présentez-vous dans le café du Théâtre Aux Écuries dès 18h45 !
Soleil Launière
Originaire de Mashteuiatsh, communauté ilnue, Soleil Launière vit et œuvre à Tiöhtià:ke – Mooniyang (Montréal). Artiste transdisciplinaire alliant le chant, le mouvement, le théâtre, l’installation et l’art performance, elle utilise sporadiquement le multimédia expérimental pour faire ressentir les entre-mondes spirituels.
Depuis 2008, Soleil a créé plusieurs performances dans le cadre de rassemblements et d’événements artistiques autochtones et allochtones, à l’intérieur et à l’extérieur des réseaux de diffusion traditionnels, et à travers les continents.
Umanishish, sa première production d’envergure, a été créée à l’Usine C en 2019. Cette même année, elle a joué dans Là où le sang se mêle sur les scènes du Centre national des arts et du Diamant. L’année suivante, elle signe la co-mise en scène de la pièce Courir l’Amérique présentée au Théâtre Quat’Sous puis produit Sheuetamu au M.A.I à Montréal. En 2021, elle crée Meshtitau au Festival Trans-Amérique. Akuteu, son premier texte théâtral et plus récente création, a été portée à la scène en 2022 au Théâtre d’Aujourd’hui.
Depuis 2020 elle agit à titre d’artiste associée et professeure à l’École nationale de théâtre du Canada et dirige Production AUEN, compagnie qu’elle a fondée. Elle est actuellement consultante artistique auprès de Mirari et Robert Lepage dans le cadre de l’Exposition universelle d’Oaxaca 2025. Nouvellement maman, elle a lancé un premier album de musique, Taueu, en plus de voir son texte Akuteu publié aux éditions Remue-ménage.
Soleil Launière s’inspire de son vécu, des mythes et de l’esprit des animaux. Elle crée des passages entre les mondes -visible et invisible- mais aussi entre diverses réalités telles que sa bi-spiritualité et sa double culture ilnu et québécoise. Sensible et puissante, sa présence comme sa voix et ses œuvres, ne laissent personne indifférent.
Émilie Monnet
Au croisement du théâtre, de la performance et du son, le travail d’Émilie Monnet est le plus souvent présenté sous forme de théâtre interdisciplinaire ou d’installations performatives. Sa démarche artistique privilégie les processus de création collaboratifs et multilinguistiques, et sonde les thèmes de la mémoire, de l’histoire et de la transformation. Artiste interdisciplinaire engagée, elle fonde en 2011 les Productions Onishka afin de tisser des liens entre artistes de différents peuples autochtones, toutes disciplines confondues. Le mois prochain, elle présente sa nouvelle creation Nigamon/Tunai à Espace GO et au FTA, créée avec l’artiste autochtone colombienne Waira Nina.
Waira Nina
Née dans le Yurayaco en Colombie, elle a grandi avec les cérémonies traditionnelles ambiwaska animées par ses grands-pères taitas (médecins traditionnels). Détentrice de ces précieuses connaissances, elle a contribué à la reconnaissance officielle des territoires Inga et à la création d’un réseau radiophonique panamazonien en langue inga. Elle a créé des œuvres d’art sonore expérimental pour le Amazon Intercultural Radios Network et a participé à des résidences artistiques et à des laboratoires sonores dans de nombreux pays.
Elle collabore depuis plus de 12 ans avec l’artiste Émilie Monnet à des échanges solidaires entre leurs communautés, lesquels nourrissent de diverses manières leur travail autour de la performance NIGAMON/TUNAI, amorcé dès 2011. Un tout premier laboratoire d’exploration a été présenté au centre d’art OBORO à Montréal en 2014. Le FTA et le Festival international d’Édimbourgh présentent le spectacle dans les mois à venir.