10 pieds sous tête + Te souviens-tu?
…..de Charles Labrèche ………….. ………….. ….. ………….. ………….. ……… de Rachel Carignan
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Au cours des deux dernières années, la mémoire a été le fil conducteur des Incubateurs Labrèche et Carignan. À travers leurs explorations artistiques, les artistes ont plongé dans la mémoire du corps, la mémoire du rythme, la mémoire de la vie. À partir de moments déjà vécus, quel souvenir sommeille encore en nous ? Comment s’investir dans un processus de reconstruction de ces souvenirs pour laisser libre cours à la création ? Comment créer une œuvre en laissant plusieurs artistes interpréter leurs perceptions de ces souvenirs ?
BIGICO a soutenu depuis 2020 plusieurs phases de répétitions. La présentation au Théâtre Aux Écuries constitue un dévoilement des résultats de leur laboratoire de création respectif.
Cet événement est passé.
Avec Gabriel Vincent Beaudoin, Sebes-Philippe Bocz, Naomie Côté, Vincent Dubé, Charles Émond et Charles Labrèche.
10 paires de pieds. Un seul cerveau. Du nébuleux à la précision.
Les souvenirs sont souvent nébuleux, la mémoire est peu fiable. Un interprète dans un groupe de folklore accumule des souvenirs de tournée en tournée. Il emmagasine des images, des sons, des sensations. Des souvenirs associés à des endroits visités, des moments de danse marquants, des musiques entendues, des moments de vie émouvants. Pour certains, ces souvenirs sont si marquants que les revivre à nouveau serait tout aussi extatique.
Comment reconstruire des souvenirs ? Comment se rapprocher des souvenirs originels ? Ces derniers sont parfois enfouis profonds sous terre…
À partir de photos, vidéos, musiques et témoignages de ces tournées qu’ont vécues les artistes de cet incubateur, comment cette mémoire nous relie encore à la tradition ?
Avec Rachel Carignan, Christophe Benoit-Piau, Naomie Côté, Mélina Mauger-Lavigne, Olivier Rousseau et Louis Roy.
Un moment. Un maintenant. Ça arrive, ça nous émoi, ça nous fait vibrer. Puis s’est terminé.
La réalisation. L’écho de ce qui vient d’arriver. La création du souvenir ou plutôt la fragmentation de celui-ci. Se remémorer en groupe, certains se souviennent du geste, d’autres de l’odeur, du son. Quels détails est plus important que l’autre? Est-ce le détail qui est important ou la connexion autour de celui-ci?
Et si on pouvait resauter dans le souvenir. Dans le maintenant. Qu’est-ce qu’on en ferait?
« Depuis mes premiers essais chorégraphiques je m’intéresse aux liens et aux tensions entre la gigue et le corps dansé (parce que le corps des gigueurs·euses n’est pas dansé ?). Je crois qu’un lien intime peut se créer entre le rythme percussif de la gigue et les possibilités fluides du corps en mouvement. C’est sur ce lien que j’aime travailler. C’est ce lien qui m’inspire. Ici, le souvenir est devenu un prétexte. Une poussée créative pour me permettre de développer un langage chorégraphique et gestuel. Le thème du souvenir m’a permis de pousser plus loin, de mettre en scène cette gestuelle giguo-dansé/danso-gigué que j’affectionne tant. Le processus m’a aussi permis d’explorer ma relation au langage chorégraphique écrit avec celui de l’improvisation dirigée. Mes expériences d’interprètes m’ont amené à grandement apprécier la création à partir de l’improvisation et ces réflexes m’ont suivi dans mes premières expériences chorégraphiques. Avec cet incubateur, j’avais envie de faire cohabiter les deux manières de chorégraphier. J’avais envie de me permettre une écriture chorégraphique plus dirigée tout en gardant l’intuition et les heureux hasard que j’apprécie tant dans l’improvisation rythmique et dansée. » Rachel Carignan, chorégraphe
Avec Christophe Benoit-Piau, Gabriel Vincent Beaudoin, Sebes-Philippe Bocz, Rachel Carignan, Naomie Côté, Vincent Dubé, Charles Émond, Charles Labrèche, Mélina Mauger-Lavigne, Olivier Rousseau et Louis Roy.
Depuis 2005, la BIGICO est un diffuseur spécialisé qui soutient et orchestre le développement du mouvement de la gigue contemporaine. La BIGICO rassemble plusieurs visions chorégraphiques assurant la vitalité d’un mouvement en constante mutation. Une gigue d’art, constamment régénérée, sous l’emprise de la recherche, dans un vif esprit de modernisation. La BIGICO joue un rôle d’ambassadeur pour faire redécouvrir toute la richesse qui émane de ce fleuron de notre patrimoine. Cette langue des pieds nous appartient encore, une langue commune qui fait courir le bruit de sa pertinence dans la société québécoise d’aujourd’hui.
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Issue du milieu de la danse traditionnelle, Rachel Carignan s’implique d’abord comme élève puis, depuis 2019, comme spécialiste au sein de l’Ensemble folklorique Mackinaw. Elle termine en 2015 un DEC en danse au Cégep de Drummondville. Elle complète en 2019 un BAC en enseignement de la danse à l’Université du Québec à Montréal. Elle complète également un AEC en nouvelles stratégies d’intervention en danse à l’été 2020 au Cégep de Drummondville.
Depuis 2016, elle s’implique comme interprète et chorégraphe au sein du différents projets, plusieurs portés par l’organisme BIGICO. Elle rejoint également en 2017 La R’voyure, un organisme qui se spécialise dans le ludisme des codes de la danse traditionnelle québécoises. En 2021, elle est engagée comme interprète pour la compagnie de danse [ZEUGMA] qui se produit à l’aide d’un amalgame dynamique de gigue québécoise, de percussion corporelle et de mouvement contemporain. La gigue, la danse traditionnelle et le mouvement contemporain se retrouvent au cœur des intérêts et des projets de cette artiste et enseignante.
C’est en 2008 que Charles Labrèche rejoint l’Ensemble folklorique Mackinaw de Drummondville. Il y évolue encore à titre d’interprète aujourd’hui. Il participe également au Projet trad La R’voyure en 2018 et en 2019. Il participe également au OFF BIGICO en 2017 à titre d’interprète dans le projet chorégraphique Em.phase de Sébastien Chalumeau. Ayant pratiqué le piano classique sur une période de dix ans (2006-2016), il accumule une certaine connaissance en musique classique. Or, c’est en 2018, grâce à son emploi d’été au Village québécois d’antan de Drummondville, qu’il commence à apprendre le violon traditionnel, la mandoline et la mandoline octave, sans toutefois laisser le piano de côté.
Ayant complété un Baccalauréat intégré en sciences historiques et études patrimoniales (concentration ethnologie) à l’Université Laval et poursuivant présentement une Maîtrise en management des entreprises culturelles à HEC Montréal, il s’intéresse activement au patrimoine vivant et aux arts traditionnels.


Max-Angle
L’origine du mot Unuknu vient de l’hybride entre eunuque et nu. Devenu l’emblème de la compagnie, l’Unuknu est un personnage mythique qui expose fièrement son corps singulier, bravant ainsi son sentiment d’incomplétude. Défiant la critique et les jugements, l’Unuknu est l’icône d’une soif d’émancipation, qu’elle soit personnelle, artistique ou sociale.
Tamara Nguyen est diplômée du programme d’écriture dramatique de l’École nationale de théâtre du Canada. En 2021, sa pièce Légendes de canapé est montée par Héloïse Desrochers au Théâtre des Béloufilles. Tamara s’intéresse à la satire politique, à la manière dont l’art peut mettre un frein au défilement de l’actualité pour permettre une réflexion de fond.
Mathieu Poulin, Mathieu Poulin est professeur de littérature au Collège Ahuntsic. Il a publié deux romans aux Éditions de Ta mère, dont La lutte (2019). Il y a également publié un bref essai («L’art de la lutte») dans lequel il propose des bases méthodologiques pour l’analyse des mécanismes narratifs de la lutte professionnelle. Depuis 2016, il coanime le balado Le petit paquet, produit par RDS.
Elisabeth Coulon-Lafleur, créatrice dont l’univers maximaliste est aussi coloré qu’absurde, c’est après un diplôme en dessin de patron obtenu en 2010 qu’Elisabeth est appelée à faire la conception de costumes de la pièce CITY au Prospéro (Le Ton, 2014) alors qu’elle œuvrait à la fois dans le monde de la mode et celui de la microbrasserie. Forte de son bagage multiple, cette bifurcation l’amène à compléter un baccalauréat en scénographie à l’UQAM en 2019. Artiste plurielle, Elisabeth à travaillé depuis à la conception ou à la production de costumes (CITY, Mouvement Deluxe, Septième Ciel, La Cerisaie, Le fantôme de la Van) à la conception de marionnettes (Pensée sauvage, ADA) d’accessoires (Axel, Les Imposteurs) et comme metteuse en scène (Dick the Turd, Didascalie). Elisabeth à le désir constant de la scène sous toutes ses formes, et ce depuis son plus jeune âge. Également amoureuse d’impro, elle touche depuis peu à l’univers du clown et se retrouve de plus en plus dans l’univers extensible de la marionnette.
Finissant 2014 de l’École nationale de théâtre du Canada en écriture dramatique, Maxime Champagne partage son temps entre l’enseignement (Collège de Montréal et École Nationale de théâtre du Canada), l’écriture et quelques passions futiles telles que la lutte, le cinéma d’horreur et la bande-dessinée. Son théâtre éclaté s’abreuve de culture populaire américaine et québécoise, mélange grandiose et grotesque, tout en fleurtant avec l’esthétique kitsch de la Série B. L’auteur est un passionné de l’écriture comique (Une fois au chalet, Triple Sec ou le guide en cas de surprise ratée); en 2020, il gagne le prix de la Fondation J.M. Bajen (Paris) du Nouvel Auteur de comédie pour son texte La compagnie des miens. Son oeuvre s’intéresse aux grands mythes de la cultures populaires. Champion, sur la lutte professionnelle, présenté en lecture au Jamais Lu (2019) et au Festival Royalmania (2022), Lieutenant Columbo (2020), Cache-Cache du Théâtre la Roulotte (été 2019), et Souris Souris, présentée au Jamais Lu (2022), sont des exemples de cette démarche artistique singulière.
Hilaire St-Laurent, comédien, auteur, traducteur et metteur en scène, Hilaire St-Laurent œuvre depuis sa sortie de l’École nationale de théâtre en 2016, dans de multiples spectacles et projets au sein du milieu théâtral québécois. Il écrit et met en scène le spectacle Abadou veut jouer du piano présenté en novembre 2017 à Première Acte à Québec. En 2018, il adapte et met en scène la version anglaise de Cranbourne de Fabien Cloutier dans le cadre du festival Fringe de Winnipeg. Il traduit de l’anglais et joue dans la pièce Trying to Listen de Jon Lachan Stewart, présentée à la maison de la culture Maisonneuve (2018). On a pu le voir également dans le spectacle Tanguy dans une mise en scène de Normand Chouinard, de 2018 à 2019 à Montréal et en tournée au Québec. Il collabore à de nombreux projets comme conseiller artistique au sein de la compagnie Surreal Soreal, tels que Big Shot de Jon Lachlan Stewart (Prospero, 2017) et Madame Catherine prépare sa classe de troisième à l’irrémédiable de Elena Belyea (Prospero, 2018). En 2019, sa dernière pièce Agamemnon in the ring est présentée au théâtre Outremont dans une mise en lecture de Sofia Blondin. En 2020, il cofonde la compagnie Les Créations Unuknu.
Maxime Pouliot, di
Comédienne de formation à l’école nationale de théâtre, Marie Pascale a œuvré dans le métier plusieurs années. Demeurant entre la France et le Québec son parcours est hétéroclite. Présentement, elle est intervenante en dépendance dans les écoles secondaires. Elle s’attribue le mandat d’aider les jeunes à redéfinir ce qu’est la « liberté » dans le monde d’aujourd’hui.
Marc-Olivier Bouchard, comme une des rivières qu’il aime tant, serpente depuis l’enfance entre les médiums et les gens, poursuivant des mondes nouveaux. Un périple qui l’a amené à occuper aujourd’hui le rôle de Directeur Créatif, chez Ubisoft. Parmi ces méandres, il y a eu du cinéma, de la photographie, de la bande dessinée, de la conduite automobile, du bûcheronnage, de l’enseignement, de la musique, de la démolition et beaucoup de création. Emporté par une curiosité vorace pour l’inconnu, le chaos, les secrets, les grandes échelles, les forces systémiques qui nous animent et les cycles, courts et longs, il en ressort fasciné par l’humanité mais pas convaincu de sa primauté. Certaines rumeurs suggèrent qu’il soit en fait un luddite infiltré en territoire ennemi travaillant méthodiquement à changer la technologie de l’intérieur.

La compagnie Les Impairs œuvre en recherche, création et production théâtrale. Elle s’organise de façon collective, en privilégiant un processus de création participatif et collégial. Elle cherche à produire une réflexion critique sur la relation du créateur avec sa société, à travers des textes originaux et des réécritures de classiques. Affectionnant le théâtre physique, la tension entre langage corporel et parole poétique est au cœur de ses propositions artistiques.



DynamO Théâtre œuvre dans le paysage du théâtre jeunesse québécois depuis plus de 40 ans.
Agamemnon In The Ring est une réécriture de l’épopée de la Guerre de Troie transposée dans le monde de la lutte. 



