Paroles en liberté est une invitation à réfléchir collectivement à une thématique ou une question qui a été soulevée par le spectacle que nous venons de voir. Paroles en liberté est un espace pour écouter différentes voix, prendre position, s’interroger, voir autrement, converser, contester, converger et surtout avancer ensemble. Pour briser la glace et délier les paroles, nous commençons toujours la discussion avec des personnes qui ont travaillé sur le spectacle ainsi que deux invités, non spécialistes de la thématique, mais qui se prêtent au jeu de partager leurs perspectives. Une fois la discussion ouverte, nous invitons chacun et chacune d’entre vous à s’exprimer sur la question et ainsi faire avancer collectivement la réflexion. L’animation est assurée par Anne-Laure Mathieu.
Après la représentation de Bonnes Bonnes
Karen Cho
Karen Cho (曹嘉伦) est une réalisatrice sino-canadienne connue pour ses documentaires sociopolitiques. Le premier film de Karen intitulé In the Shadow of Gold Mountain (2004) a exploré les effets de la taxe d’entrée et la loi d’exclusion visant les personnes chinoises et le mouvement de dédommagement. Karen a également réalisé des films tels que le lauréat d’un prix Gemini Seeking Refuge (2009), qui suit des demandeurs d’asile au Canada, ainsi que Status Quo? The Unfinished Business of Feminism in Canada (2012), qui a remporté le prix du meilleur documentaire au festival du film de Whistler et qui a été projeté dans plus de 67 communautés à travers le pays. Au petit écran, Karen a abordé des sujets comme l’art et l’identité, la santé et le bien-être des peuples autochtones, l’internement des Nippo-Canadiens, la cuisine québécoise, le Downtown Eastside de Vancouver, et les artistes militants à travers le monde. Le dernier documentaire de Karen, Big Fight in Little Chinatown, explore la résistance et la résilience des communautés dans les quartiers chinois d’Amérique du Nord. Il a remporté à la fois le prix du jury des femmes détenues et le prix du public au festival RIDM 2022.
Cathy Wong
Diplômée en droit, elle a consacré les 10 dernières années de sa vie professionnelle aux défis de l’inclusion et de la représentativité des diversités, tant dans les sphères communautaires, médiatiques, culturelles et institutionnelles. Élue conseillère de ville dans le centre-ville de Montréal en 2017, elle est devenue la première personne d’origine chinoise à siéger à l’Hôtel de ville et la première femme présidente du conseil municipal. Elle rejoint Téléfilm Canada en novembre 2021 à titre de Vice-présidente Équité, diversité et inclusion et Langues officielles, où elle développe des actions pour refléter une culture de respect mutuel, de dignité et d’inclusion au sein de l’industrie audiovisuelle.
Tamara Nguyen
Après la représentation de Fantômes
Je m’appelle Lana Kim McGeary. Je viens d’une lignée de femmes qui prenaient soin des jardins aussi bien en tant que subsistance que comme forme d’art et, d’une lignée d’hommes qui comprenaient les courants du vent et de l’eau. Je suis à jamais marquée par les histoires de canots ronds, marchant jusqu’au bord de la glace et perchés sur la houle hivernale, pour atteindre le continent de Cape Breton. J’ai l’intuition que mes ancêtres ont été façonnés autant par les chansons qu’ils chantaient en cueillant des baies que par les baies elles-mêmes. Leurs pratiques culturelles, marquées autant par les embruns salés de l’océan Atlantique Nord que par la Morue salée qui ancre la communauté à tous les points de vue.
Audrey Pepin
Audrey Pepin est étudiante à la maîtrise en science politique, concentration études féministes à l’Université du Québec à Montréal. Elle y travaille aussi comme auxiliaire d’enseignement et de recherche. Elle s’intéresse particulièrement aux féminismes en ligne et aux facteurs qui influencent leur impact politique. Parallèlement, elle est rédactrice pour le blog de l’Institut Généalogique Drouin où elle explore les approches féministes en généalogie. Audrey est aussi artiste : après un DEC en art dramatique, un certificat en création littéraire et des stages de théâtre à l’étranger, elle rejoint le collectif interdisciplinaire le Théâtre de l’Odyssée, dont elle sera membre pendant 3 ans. Plus récemment, elle a travaillé comme performeuse et animatrice en médiation culturelle à la compagnie Temps Publics, dont elle vient de rejoindre le conseil d’administration, et elle a cocréé et autoédité un premier livre, Saisonnière, avec sa complice Daphnée Bouchard.
Après la représentation de Léon le nul
Albert est professeur et formateur de yoga, hypnose et coach à Montréal et à Québec. Il donne de nombreux types d’ateliers sur la méditation, les visualisations guidées, le développement personnel, les rêves et les constellations familiales. Son travail s’inspire profondément de l’approche symbolique de Carl Jung, Joseph Campbell, Alejandro Jodorowsky et des grandes écoles de mystère et de sagesse du monde.
Stéphane Nepton
Stéphane Nepton est Innu de la communauté de Mashteuiatsh, originaire de Sept-Îles. Après ses études en arts au Cégep, il s’installe dans la vieille capitale de Québec où il commence à découvrir l’univers 3D dans le cadre de sa formation chez Cyclone, une des premières écoles en création numérique 3D. Durant les 25 dernières années, Stéphane conçoit une expertise rarissime dans le domaine des effets spéciaux dédiés aux jeux vidéo. Il a été également professeur d’effets spéciaux chez Inter DEC à Montréal, un des seuls cours dans ce domaine très niché. Néanmoins, c’est l’initiative Uhu qu’il a cofondée avec Andrea Gonzalez en 2012, qui lui apporta sa plus grande fierté ! Uhu est un mouvement de mobilisation citoyenne pour la persévérance scolaire et la santé culturelle des jeunes autochtones par les arts numériques. Uhu est un processus créatif unique afin de promouvoir et faciliter la transmission intergénérationnelle des savoirs autochtones par le numérique. En effet, Stéphane est grandement stimulé par l’innovation et par la transmission de ses connaissances avec les jeunes autochtones.