
« Ne vous inquiétez pas, la prise de possession du théâtre n’est que pour deux semaines… et le drapeau planté devant, ce n’est pas un drapeau, c’est juste notre lessive qui sèche. Soyez sans soucis, les Autochtoneries d’Aux Écuries sont nées du désir de notre collectif de direction artistique, de promouvoir et faire connaître des démarches qui nous rejoignent. Jeunes et moins jeunes se rencontreront autour d’œuvres qui témoignent de notre travail collectif des dernières années, venant d’artistes et de producteur·trice·s autochtones et allochtones. Oui, il est vrai que de se raconter véritablement exige parfois de revisiter une partie ignorée de notre histoire collective, mais… Kassinu nuitsheuakantsh, chers ami·e·s, ne soyez pas sans espoir, parce que ce festival se veut un endroit de rencontres et le théâtre vous sera remis. Enfin on l’espère. »
Charles Bender, Marco Collin et Xavier Huard, directeurs artistiques, Les Productions Menuentakuan
Cet événement est passé.
Le festival
Un livre peut-il être vivant ? Peut-il rapprocher les gens d’une même famille ? Comment une grand-mère Innue, une Kukum, en arrive-t-elle à révéler une vérité qu’elle est seule à détenir ? Vingt ans auparavant, son fils Pierre a disparu après avoir vandalisé un pipeline qui passait sur le territoire de chasse de sa communauté. Pourquoi a-t-il laissé à sa mère un livre, un Mashinikan, pour qu’elle le remette à sa fille Kaylie lorsque cette dernière sera adulte ?
Une discussion autour des dramaturgies autochtones sera faite. Invitées : Émilie Monnet, Soleil Launière et Waira Nina. Animation : Mathilde Benignus.
Événement gratuit sans réservation. Présentez-vous dans le café du Théâtre Aux Écuries dès 18h45 !

Soleil Launière
Originaire de Mashteuiatsh, communauté ilnue, Soleil Launière vit et œuvre à Tiöhtià:ke – Mooniyang (Montréal). Artiste transdisciplinaire alliant le chant, le mouvement, le théâtre, l’installation et l’art performance, elle utilise sporadiquement le multimédia expérimental pour faire ressentir les entre-mondes spirituels.
Depuis 2008, Soleil a créé plusieurs performances dans le cadre de rassemblements et d’événements artistiques autochtones et allochtones, à l’intérieur et à l’extérieur des réseaux de diffusion traditionnels, et à travers les continents.
Umanishish, sa première production d’envergure, a été créée à l’Usine C en 2019. Cette même année, elle a joué dans Là où le sang se mêle sur les scènes du Centre national des arts et du Diamant. L’année suivante, elle signe la co-mise en scène de la pièce Courir l’Amérique présentée au Théâtre Quat’Sous puis produit Sheuetamu au M.A.I à Montréal. En 2021, elle crée Meshtitau au Festival Trans-Amérique. Akuteu, son premier texte théâtral et plus récente création, a été portée à la scène en 2022 au Théâtre d’Aujourd’hui.
Depuis 2020 elle agit à titre d’artiste associée et professeure à l’École nationale de théâtre du Canada et dirige Production AUEN, compagnie qu’elle a fondée. Elle est actuellement consultante artistique auprès de Mirari et Robert Lepage dans le cadre de l’Exposition universelle d’Oaxaca 2025. Nouvellement maman, elle a lancé un premier album de musique, Taueu, en plus de voir son texte Akuteu publié aux éditions Remue-ménage.
Soleil Launière s’inspire de son vécu, des mythes et de l’esprit des animaux. Elle crée des passages entre les mondes -visible et invisible- mais aussi entre diverses réalités telles que sa bi-spiritualité et sa double culture ilnu et québécoise. Sensible et puissante, sa présence comme sa voix et ses œuvres, ne laissent personne indifférent.
Émilie Monnet
Au croisement du théâtre, de la performance et du son, le travail d’Émilie Monnet est le plus souvent présenté sous forme de théâtre interdisciplinaire ou d’installations performatives. Sa démarche artistique privilégie les processus de création collaboratifs et multilinguistiques, et sonde les thèmes de la mémoire, de l’histoire et de la transformation. Artiste interdisciplinaire engagée, elle fonde en 2011 les Productions Onishka afin de tisser des liens entre artistes de différents peuples autochtones, toutes disciplines confondues. Le mois prochain, elle présente sa nouvelle creation Nigamon/Tunai à Espace GO et au FTA, créée avec l’artiste autochtone colombienne Waira Nina.
Waira Nina
Née dans le Yurayaco en Colombie, elle a grandi avec les cérémonies traditionnelles ambiwaska animées par ses grands-pères taitas (médecins traditionnels). Détentrice de ces précieuses connaissances, elle a contribué à la reconnaissance officielle des territoires Inga et à la création d’un réseau radiophonique panamazonien en langue inga. Elle a créé des œuvres d’art sonore expérimental pour le Amazon Intercultural Radios Network et a participé à des résidences artistiques et à des laboratoires sonores dans de nombreux pays.
Elle collabore depuis plus de 12 ans avec l’artiste Émilie Monnet à des échanges solidaires entre leurs communautés, lesquels nourrissent de diverses manières leur travail autour de la performance NIGAMON/TUNAI, amorcé dès 2011. Un tout premier laboratoire d’exploration a été présenté au centre d’art OBORO à Montréal en 2014. Le FTA et le Festival international d’Édimbourgh présentent le spectacle dans les mois à venir.
Au lendemain des polémiques entourant le spectacle Kanata, l’artiste allochtone Geneviève Bélisle se demande comment le théâtre peut devenir un territoire de rencontre allant au-delà des sensibilités culturelles et des notions d’appropriation culturelle et de liberté de création. Avec la complicité de l’artiste québécois et wolastoqey Dave Jenniss, elle plonge dans ses souvenirs pour s’interroger sur son propre rapport aux Premières Nations.
Une discussion autour des danses contemporaines et culturelles sera faite. Invitées : Catherine Boivin et Aroussen Gros-Louis. Animation : Nayla Naoufal.
Événement gratuit sans réservation. Présentez-vous dans le café du Théâtre Aux Écuries dès 18h45 !

Aroussen Gros-Louis
Fière ambassadrice de la nation Wendat, Aroussen Gros-Louis a débuté la danse autochtone à l’âge de cinq ans. En pleine conscience du cadeau qu’elle a reçu, elle sait qu’elle doit danser pour garder son être équilibré. Le lien avec cet art devient vital. Depuis 2003, la danse lui a permis de voyager un peu partout dans le monde en tant que digne représentante de sa communauté et de sa culture autochtone.
Catherine Boivin
Originaire de la communauté de Wemotaci, Catherine Boivin est Atikamekw Nehirowisiw habitant la communauté abénakise d’Odanak. Elle a notamment participé à l’exposition collective De tabac et de foin d’odeur. Là où sont nos rêves (2019, Musée de Joliette). D’abord présentée à daphne, centre d’art autochtone autogéré (2022, Tio’tia:ke /Montréal), Nikotwaso est sa première exposition solo. Depuis 2022, elle siège sur le conseil d’administration du Wapikoni Mobile. Marathonienne, danseuse de fancy shawl, conférencière et militante, Catherine Boivin cumule plusieurs rôles dont celui de créatrice de contenu afin de sensibiliser aux questions autochtones sur les réseaux sociaux.
De la fin des années 1800 jusqu’en 1996, date de la fermeture du dernier pensionnat autochtone, plus de 150 000 enfants autochtones ont été retiré·e·s de leurs familles pour être instruits par des groupes religieux. Après des décennies, voire des siècles d’oppression, les artistes autochtones sont aujourd’hui au front pour la survie de leur héritage culturel. Omer St-Onge est l’un de ceux-là.
Se retrouver autour d’un goûter à saveur autochtone pour clore le festival des Autochtoneries d’Aux Écuries avec comme invité d’honneur, l’aîné Omer St-Onge.
Ce spectacle documentaire solo place Jocelyn Sioui au cœur de l’Histoire. Il tire sur les petits et grands fils du récit de son grand-oncle, mais aussi de l’histoire méconnue des autochtones du XXᵉ siècle. Entouré d’écrans et de maquettes qui s’animent de personnages historiques et d’images, il nous emporte au fond d’une boîte d’archives d’où l’on ressort changé·e.
Deux numéros animés par Biz et Malorie Yawenda Picard seront proposés dans le café avant le spectacle.
- 11 avril : Un conteur sera dans le café après la représentation du spectacle. Incursion dans les contes innus les plus tabous, à la fois drôles et surprenants, la courte série de récits proposés est un voyage inattendu dans un imaginaire né dans les forêts du Nutshimit. Avec : Alexandre Bacon.
- 16-18 avril : l’artiste peintre Jacques Newashish créera une œuvre dans le café d’Aux Écuries pendant trois jours. La performance de la création de cette œuvre sera partagée avec chaque spectateur.
Événement gratuit sans réservation. Présentez-vous dans le café du Théâtre Aux Écuries directement.
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Tel : 514 933-2523 / Cell : 514 992-8319

En 1996, l’autrice-compositrice-interprète BARBARA meurt.
Il s’agit de l’inconsistance de notre esprit, de l’image d’une civilisation agonisante dépourvue de toute assise philosophique, tombée en proie à des illusions projetées sur des écrans. Transformant la matière du papier, le duo révèle l’effet de discours trompeurs actifs dans les médias et sur les scènes de la politique mondiale des dernières décennies.

S’intéressant à l’idéalisation de la résilience et la persévérance des personnes marginalisées dans leur effort constant à surmonter les biais systémiques, cette performance explore l’expérience collective, mais non monolithique, du tokénisme. À travers la pratique traditionnelle de la sérénade, l’artiste révèle comment, par l’éloge de la résilience, notre contexte sociétal affaiblit les voix des personnes marginalisées en temps de crise. Elle examine ainsi comment ces applaudissements ne font que détourner l’attention de la véritable tâche qui se dresse devant nous: la recherche de solutions concrètes, et l’amorce d’un changement substantiel.


L’origine du mot Unuknu vient de l’hybride entre eunuque et nu. Devenu l’emblème de la compagnie, l’Unuknu est un personnage mythique qui expose fièrement son corps singulier, bravant ainsi son sentiment d’incomplétude. Défiant la critique et les jugements, l’Unuknu est l’icône d’une soif d’émancipation, qu’elle soit personnelle, artistique ou sociale.
Tamara Nguyen est diplômée du programme d’écriture dramatique de l’École nationale de théâtre du Canada. En 2021, sa pièce Légendes de canapé est montée par Héloïse Desrochers au Théâtre des Béloufilles. Tamara s’intéresse à la satire politique, à la manière dont l’art peut mettre un frein au défilement de l’actualité pour permettre une réflexion de fond.
Mathieu Poulin, Mathieu Poulin est professeur de littérature au Collège Ahuntsic. Il a publié deux romans aux Éditions de Ta mère, dont La lutte (2019). Il y a également publié un bref essai («L’art de la lutte») dans lequel il propose des bases méthodologiques pour l’analyse des mécanismes narratifs de la lutte professionnelle. Depuis 2016, il coanime le balado Le petit paquet, produit par RDS.
Elisabeth Coulon-Lafleur, créatrice dont l’univers maximaliste est aussi coloré qu’absurde, c’est après un diplôme en dessin de patron obtenu en 2010 qu’Elisabeth est appelée à faire la conception de costumes de la pièce CITY au Prospéro (Le Ton, 2014) alors qu’elle œuvrait à la fois dans le monde de la mode et celui de la microbrasserie. Forte de son bagage multiple, cette bifurcation l’amène à compléter un baccalauréat en scénographie à l’UQAM en 2019. Artiste plurielle, Elisabeth à travaillé depuis à la conception ou à la production de costumes (CITY, Mouvement Deluxe, Septième Ciel, La Cerisaie, Le fantôme de la Van) à la conception de marionnettes (Pensée sauvage, ADA) d’accessoires (Axel, Les Imposteurs) et comme metteuse en scène (Dick the Turd, Didascalie). Elisabeth à le désir constant de la scène sous toutes ses formes, et ce depuis son plus jeune âge. Également amoureuse d’impro, elle touche depuis peu à l’univers du clown et se retrouve de plus en plus dans l’univers extensible de la marionnette.
Finissant 2014 de l’École nationale de théâtre du Canada en écriture dramatique, Maxime Champagne partage son temps entre l’enseignement (Collège de Montréal et École Nationale de théâtre du Canada), l’écriture et quelques passions futiles telles que la lutte, le cinéma d’horreur et la bande-dessinée. Son théâtre éclaté s’abreuve de culture populaire américaine et québécoise, mélange grandiose et grotesque, tout en fleurtant avec l’esthétique kitsch de la Série B. L’auteur est un passionné de l’écriture comique (Une fois au chalet, Triple Sec ou le guide en cas de surprise ratée); en 2020, il gagne le prix de la Fondation J.M. Bajen (Paris) du Nouvel Auteur de comédie pour son texte La compagnie des miens. Son oeuvre s’intéresse aux grands mythes de la cultures populaires. Champion, sur la lutte professionnelle, présenté en lecture au Jamais Lu (2019) et au Festival Royalmania (2022), Lieutenant Columbo (2020), Cache-Cache du Théâtre la Roulotte (été 2019), et Souris Souris, présentée au Jamais Lu (2022), sont des exemples de cette démarche artistique singulière.
Hilaire St-Laurent, comédien, auteur, traducteur et metteur en scène, Hilaire St-Laurent œuvre depuis sa sortie de l’École nationale de théâtre en 2016, dans de multiples spectacles et projets au sein du milieu théâtral québécois. Il écrit et met en scène le spectacle Abadou veut jouer du piano présenté en novembre 2017 à Première Acte à Québec. En 2018, il adapte et met en scène la version anglaise de Cranbourne de Fabien Cloutier dans le cadre du festival Fringe de Winnipeg. Il traduit de l’anglais et joue dans la pièce Trying to Listen de Jon Lachan Stewart, présentée à la maison de la culture Maisonneuve (2018). On a pu le voir également dans le spectacle Tanguy dans une mise en scène de Normand Chouinard, de 2018 à 2019 à Montréal et en tournée au Québec. Il collabore à de nombreux projets comme conseiller artistique au sein de la compagnie Surreal Soreal, tels que Big Shot de Jon Lachlan Stewart (Prospero, 2017) et Madame Catherine prépare sa classe de troisième à l’irrémédiable de Elena Belyea (Prospero, 2018). En 2019, sa dernière pièce Agamemnon in the ring est présentée au théâtre Outremont dans une mise en lecture de Sofia Blondin. En 2020, il cofonde la compagnie Les Créations Unuknu.
Maxime Pouliot, di
Comédienne de formation à l’école nationale de théâtre, Marie Pascale a œuvré dans le métier plusieurs années. Demeurant entre la France et le Québec son parcours est hétéroclite. Présentement, elle est intervenante en dépendance dans les écoles secondaires. Elle s’attribue le mandat d’aider les jeunes à redéfinir ce qu’est la « liberté » dans le monde d’aujourd’hui.
Marc-Olivier Bouchard, comme une des rivières qu’il aime tant, serpente depuis l’enfance entre les médiums et les gens, poursuivant des mondes nouveaux. Un périple qui l’a amené à occuper aujourd’hui le rôle de Directeur Créatif, chez Ubisoft. Parmi ces méandres, il y a eu du cinéma, de la photographie, de la bande dessinée, de la conduite automobile, du bûcheronnage, de l’enseignement, de la musique, de la démolition et beaucoup de création. Emporté par une curiosité vorace pour l’inconnu, le chaos, les secrets, les grandes échelles, les forces systémiques qui nous animent et les cycles, courts et longs, il en ressort fasciné par l’humanité mais pas convaincu de sa primauté. Certaines rumeurs suggèrent qu’il soit en fait un luddite infiltré en territoire ennemi travaillant méthodiquement à changer la technologie de l’intérieur.

La compagnie Les Impairs œuvre en recherche, création et production théâtrale. Elle s’organise de façon collective, en privilégiant un processus de création participatif et collégial. Elle cherche à produire une réflexion critique sur la relation du créateur avec sa société, à travers des textes originaux et des réécritures de classiques. Affectionnant le théâtre physique, la tension entre langage corporel et parole poétique est au cœur de ses propositions artistiques.



DynamO Théâtre œuvre dans le paysage du théâtre jeunesse québécois depuis plus de 40 ans.