Trois femmes d’origine chinoise se réunissent autour d’une œuvre créée par l’une des leurs : l’adaptation de la pièce Les Bonnes de Jean Genet. Ensemble, elles parlent sans complexe de leur enfance, de leur rapport amour-haine à la blancheur, de la colonisation de leur esprit, mais tout autant de la télévision chinoise, de la sauce chili, des rituels… et du best-seller Crazy Rich Asians. Elles discutent de l’évolution de leurs sentiments quant à leur identité chinoise; de la honte à la fierté en passant par une profonde inquiétude, en particulier dans un monde où la puissance financière et politique de la Chine ne cesse de croître. Elles font aussi un gros doigt d’honneur à tous ceux et celles qui se moquaient de l’odeur de leurs lunchs à l’école.
BONNES BONNES
Texte Sophie Gee et Tamara Nguyen | Mise en scène Sophie Gee | Assistant à la mise en scène et régisseur Chad Dembski | Distribution Sophie Gee , Charo Foo Tai Wei et Meilie Ng | Enregistrements additionnels France Rolland, Eric Leong | Conseil dramaturgique Sasha Dion via le Centre des auteurs dramatiques | Direction technique Pierre Tripard | Direction de production Myriam Poirier Dumaine | Son Christine ML Lee | Prise de son Elena Stoodley | Éclairages Nine Desbaillet | Projections Amelia Scott | Costumes Jessica Poirier-Chang | Assistance aux costumes Margarita Brodie et Claudelle Dextraze | Coupe et couture Jez Yung, Vita Nikitenko Maéva Bouchard de l’Atelier-M-Costume | Scénographie Maryanna Chan | Mentor scénographie Eo Sharp | Consultantes artistiques et culturelles pour la première phase de création Angie Cheng, Winnie Ho et Claudia Chan Tak | Éclairages pour la première phase de création Maya Jarvis | Conseil dramaturgique pour la première phase de création Marilou Craft
Ce spectacle est soutenu par le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec, la Fondation Cole et la Wuchien Michael Than Foundation
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Intervenantes :
Karen Cho
Karen Cho (曹嘉伦) est une réalisatrice sino-canadienne connue pour ses documentaires sociopolitiques. Le premier film de Karen intitulé In the Shadow of Gold Mountain (2004) a exploré les effets de la taxe d’entrée et la loi d’exclusion visant les personnes chinoises et le mouvement de dédommagement. Karen a également réalisé des films tels que le lauréat d’un prix Gemini Seeking Refuge (2009), qui suit des demandeurs d’asile au Canada, ainsi que Status Quo? The Unfinished Business of Feminism in Canada (2012), qui a remporté le prix du meilleur documentaire au festival du film de Whistler et qui a été projeté dans plus de 67 communautés à travers le pays. Au petit écran, Karen a abordé des sujets comme l’art et l’identité, la santé et le bien-être des peuples autochtones, l’internement des Nippo-Canadiens, la cuisine québécoise, le Downtown Eastside de Vancouver, et les artistes militants à travers le monde. Le dernier documentaire de Karen, Big Fight in Little Chinatown, explore la résistance et la résilience des communautés dans les quartiers chinois d’Amérique du Nord. Il a remporté à la fois le prix du jury des femmes détenues et le prix du public au festival RIDM 2022.
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Cathy Wong
Vice-présidente, Équité, diversité et inclusion et Langues officielles à Téléfilm Canada
Diplômée en droit, elle a consacré les 10 dernières années de sa vie professionnelle aux défis de l’inclusion et de la représentativité des diversités, tant dans les sphères communautaires, médiatiques, culturelles et institutionnelles. Élue conseillère de ville dans le centre-ville de Montréal en 2017, elle est devenue la première personne d’origine chinoise à siéger à l’Hôtel de ville et la première femme présidente du conseil municipal. Elle rejoint Téléfilm Canada en novembre 2021 à titre de Vice-présidente Équité, diversité et inclusion et Langues officielles, où elle développe des actions pour refléter une culture de respect mutuel, de dignité et d’inclusion au sein de l’industrie audiovisuelle.
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Tamara Nguyen
Tamara Nguyen est diplômée du programme d’écriture dramatique de l’École nationale de théâtre du Canada. En 2021, sa pièce Légendes de canapé est montée par Héloïse Desrochers à Tadoussac, lors de la toute première saison du Théâtre des Béloufilles. La même année, ses mots se joignent à ceux de sept autres autrices et auteurs dans Jusqu’où te mènera l’avenir?, une pièce mise en lecture par Martin Faucher lors de la vingtième édition du Festival du Jamais Lu. Au printemps 2023, la pièce Bonnes Bonnes, qu’elle a co-écrite avec Sophie Gee, sera présentée au Théâtre aux Écuries. Tamara s’intéresse à la satire politique, à la manière dont l’art peut mettre un frein au défilement de l’actualité pour permettre une réflexion de fond.
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Diplômée de l’École nationale de théâtre du Canada, Sophie Gee travaille entre théâtre, danse, art contemporain et recherche théorique. Son travail, parfois immersif, parfois multidisciplinaire, est le plus souvent réalisé par des personnes captivantes, quelle que soit leur profession, et est toujours enraciné dans le théâtre, les histoires et le corps.
Sa compagnie, Nervous Hunter, a créé entre autres : Lévriers (MAI, Montréal arts interculturels, reprises au Centre national des arts, et CAM en tournée), Domestik (Eastern Bloc, Montréal), The Phaedra Project (No! I ! Don’t ! Want! To ! Fall! In! Love ! With! You!) (MAI, Montréal, arts interculturels), I am such a small container for all this (Festival SEAS, Islande). Comme metteuse en scène, Sophie Gee a travaillé avec Imago Theatre (The Tropic of X de Caridad Svich), Talisman Theatre (Habibi’s Angels: Commission Impossible de Kalale Dalton-Lutale et Hoda Adra) et Geordie Theatre (Fear of Missing Out de Michaela di Cesare). Elle est l’une des six metteuses en scène et créatrices du spectacle Duo en Morceaux du Théâtre I.N.K., présenté également au Théâtre Aux Écuries en 2022-2023. Elle fait partie des artistes en résidence du Théâtre Aux Écuries pour la période 2020-2023.
Le spectacle est une réconciliation entre l’adulte et le moi plus jeune de la metteuse en scène et co-autrice, Sophie Gee. Comme beaucoup d’immigrant·e·s de deuxième génération, elle a grandi en vivant une double vie où elle était immergée dans une culture à la maison et une autre à l’école. Elle n’avait pas le droit d’être occidentale à l’intérieur de la maison et elle a refusé d’être chinoise à l’école. Le racisme intériorisé est une violence contre nous-mêmes, mais c’est aussi une stratégie de survie. Comment se pardonner la violence que nous nous sommes infligée dans le passé ? Et maintenant, en tant qu’adultes, comment pouvons-nous réprimer le désir de vengeance ? Prendre soin de l’enfant blessé en nous ? Il est important de concilier ces sentiments afin de ne pas reproduire des hiérarchies préjudiciables, surtout maintenant que l’ordre mondial est en train de changer.
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