Avant que la dernière feuille ne tombe — Collectif Feuille déchirée

Avant que la dernière feuille ne tombe est la première création interdisciplinaire (théâtre, performance, cirque) du collectif Feuille déchirée. Aouatef, Camille, Roxanne; les trois artistes du collectif partent en quête de leur aïeule algérienne, hongroise et belge. Elles cheminent en incarnant des temps forts de leur vie : souvenirs de petites filles, récits de rencontres amoureuses et confidences. Le passé et le présent se rencontrent. Le public et les interprètes sont placé·e·s sur la scène du théâtre dans un cercle de 35 chaises. Cette disposition qui rappelle le cirque, en fait une création qui invite à l’échange. il n’y a plus de distance ni de frontières entre les artistes et le public. Le « nous » est mis de l’avant. Dans l’intimité qui est ainsi créée, les interprètes vivent le souvenir de leurs grands-mères pour être à l’écoute de celui des spectateur·trice·s. Toutes ces histoires partagées s’imprègnent en nous et ravivent notre mémoire pour nourrir le lien avec nos proches et nos grands-mères.


Texte, interprétation et production Aouatef Krikrou, Camille Havas, Roxanne de Bruyn | Mise en scène Peter Farbridge | Conception sonore Julien Alvarez-Thomet | Conception d’agrès Antoine Grenier | Scénographie Cassandre Chatonnier | Éclairage Rodolphe Saint Arnaud | Facilitatrice Anne-Laure Mathieu 


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

  • disposer d’un temps nécessaire d’explorations et de répétitions pour la scénographie, réviser des scènes et adapter l’œuvre à un nouveau format.

COLLECTIF FEUILLE DÉCHIRÉE

Le collectif Feuille déchirée est composé de Aouatef Krikrou, Camille Havas et Roxanne de Bruyn, 3 artistes interprètes originaires d’Algérie, de France-Hongrie, de Belgique et de pratiques différentes (théâtre, cirque et performance). Notre mission est de créer des spectacles et des œuvres pour prendre soin de nos liens. Nous nous appelons Feuille déchirée parce que nous venons toutes d’ailleurs et que pour rencontrer l’autre, nous nous sommes aperçues de l’importance de se relier. Depuis 2018, nous explorons la thématique de “nos grands-mères” à travers des ateliers de médiation, la création d’un projet vidéo et d’un livre d’artiste.

Avant que la dernière feuille ne tombe a été soutenue par le Conseil des arts et lettre du Québec en Vivacité et par le Conseil des arts de Montréal de 2019 à 2022. Elle a été créée en janvier 2023, au Quai 5160. Pour la saison 2023-2024, elle est programmée dans les Maisons de la culture Plateau-Mont Royal, Montréal-Nord et Rosemont-La Petite-Patrie.

Site internet Facebook

Takutauat, 300 sommets — Productions AUEN

Takutauat, 300 sommets

Qu’est-ce qu’un sommet, et comment celui-ci peut-il s’incarner dans le corps ?

La montagne, le sommet, est le lien sacré entre la terre et le ciel. Elle nous donne une vue d’ensemble sur le territoire mais aussi nous imprègne d’une connaissance ancestrale sur notre relation avec notre environnement: l’importance d’écouter les minéraux et leurs récits, le passage de l’humain mais aussi de l’animal, le passage du rêve.

Lee Miracle écrit : the sound never leaves the stone. C’est avec cette prémisse que j’entre dans l’exploration des montagnes et des sommets, par l’entremise de corps différents en relation avec leurs propres cimes distinctes.

Cette idée m’habite depuis plus d’un an maintenant et elle se concrétise tous les jours. Ma vision de cette performance collective est de mettre en relation des duos performatifs qui, selon leurs affinités et préoccupations sur le thème du sommet, proposeront leur vision propre du sommet, née d’une rencontre souvent improbable, accompagnée par moi. Si chaque duo agit comme une entité autonome, la relation qui les relie entre eux permettra de créer une cartographie du territoire qui dépasse les lignes et frontières héritées du système colonial.

Cette performance aura lieu sur des temporalités diverses dépendant des duo et de leur nature et sera mise en scène différentes étapes du processus.


Équipe de création Soleil Launière, Aroussen, Ayumi Goto, Catherine Bovin, Alexandre Castongay, Patrice Dubois, Rasili Bots, France Trépanier, Julie Marie Bourgeois


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

  • Ce projet fera l’objet d’une longue période de recherche et création mais chaque étape permettra d’emmagasiner un savoir et de capter des images. Nous évaluons actuellement la possibilité de tourner les performances à 360 degrés avec un équipement léger (type GoPro) mais chaque duo sera mis à contribution tant au niveau formel qu’au niveau des intentions artistiques.

PRODUCTION AUEN

Production AUEN a pour mission la création et la production de performances artistiques s’inspirant du théâtre physique, de la danse contemporaine, du chant traditionnel et contemporain. Dirigée par l’artiste multidisciplinaire originaire de Mashteuiatsh Soleil Launière, la compagnie conçoit des spectacles alliant le chant, le mouvement et le théâtre tout en passant par l’art performance.

Depuis 2020, Production AUEN a produit Sheutamu (MAI), Meshtitau (FTA), Akuaunissitaku (Centre de diffusion création de Gaspé et CNA), Shikuasniss (Initiative 123 – St-Mathieu-du-Lac et Furies), Akuteu (Prospero, FIL, CTDA). Soleil Launière crée et produit ses performances depuis de nombreuses années. Elle est reconnue par ses pairs et se produit sur différentes scènes du Québec. Son passage à l’École nationale de théâtre du Canada à titre de résidente lui a permis de développer un réseau de contacts en plus de faire connaître son travail pour la communauté théâtrale. Elle est invitée dans
différents théâtres et structures de diffusion (CTDA, MAI, Usine C, FTA, Furies, Prospero, FIL, etc.).

Site internet Facebook Instagram

Le Fruit Défendu — Les Talons Fous

Le Fruit Défendu est le récit de la dégustation du fruit de la connaissance par Ève et Adam. Ce spectacle est basé sur Le Jeu d’Adam, une pièce semi-liturgique du XIIe siècle considérée comme étant à l’opposé des conventions sociales de genre de l’époque. Mis en garde par Dieu, Adam refuse l’invitation de Satan à croquer le fruit défendu, mais Ève transgressera le commandement, remettant en question l’autorité divine et son sens.

Par ce geste, elle soulève de nombreux questionnements quant à la réappropriation de sa sensualité et du pouvoir érotique de la femme. Ce spectacle souhaite réinterpréter ce moment sacré en diluant toute forme de culpabilisation créée par Adam et ses valeurs patriarcales, tant chez le Diable que chez Ève.


Écriture, interprétation et costumes Luca Max et Mikaël Morin | Mise en scène Luca Max, Mikaël Morin et Samuel Tétreault | Conseil dramaturgique Samuel Tétreault | Éclairage et direction technique Félix Cadotte


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

  • Notre démarche est d’amorcer le travail avec un texte théâtral afin de puiser dans la dramaturgie de celui-ci et de mettre les codes du pole dance au service de la mise en scène. Le but est d’éviter que le travail soit centré autour des mouvements de ce sport, mais plutôt de l’intégrer à la dramaturgie du spectacle. L’utilisation de textes théâtraux permet d’inscrire la pole dans divers contextes et de toujours faire émerger un vocabulaire physique distinct à chacune des créations.

LES TALONS FOUS 

Jeune collectif de création composé de Luca Max et Mikaël Morin, Les Talons Fous crée des œuvres interdisciplinaires mêlant principalement le pole dance avec le théâtre. L’art de la drag, la danse ainsi que le théâtre corporel font également partie des disciplines incorporées dans leurs créations. Leur premier spectacle, _Le Fruit Défendu_, présenté dans le cadre du FringeMTL 2023, abordait la création d’Adam et Ève, ainsi que le fameux péché originel commis par ces derniers, sous un angle queer et féministe. Suite au succès de cette production, la compagnie est récompensée aux prix Frankies du Fringe avec le titre de la compagnie francophone la plus prometteuse, décerné par le Théâtre aux Écuries.

En faisant du pole-théâtre, notre but n’est pas d’effacer l’histoire du pole dance, mais plutôt de la faire évoluer. Nous voulons entamer une discussion avec le public quant à l’importance de déstigmatiser cette branche du travail du sexe et de réaliser que c’est justement ça, un travail. Dans le futur, nous aimerions organiser des activités de médiation pour ouvrir un dialogue entre ces deux univers.

Instagram

Ma vie en pénurie — Les associés inc.

Vous êtes-vous déjà retrouvé à occuper un emploi dans un domaine pour lequel vous n’étiez pas du tout qualifié ? Ma vie en pénurie parle de l’histoire d’une actrice/serveuse de la relève qui se destinait à une carrière de comédienne internationale, mais qui par la force de la pénurie de main d’œuvre et d’un budget limité, s’est transformée en… suppléante au secondaire. Entre une classe d’ados sur la vyvanse, des confidences de professeures décourageantes, une pénurie de main d’œuvre et un désir de réussir en théâtre, est-ce que l’héroïne réussira à survivre dans la cage aux lions de l’éducation? Cette comédie documentaire et sans filtre vous divertira de A à Z . Une histoire choquante, mais vraie!


Autrice et interprète Joelle Thouin | Interprètes Myriam Pellerin, Kevin Tremblay, Frédéric Desormiers, Marie-Ève Grégoire | Mentor David Laurin 


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

Depuis le début de nos créations, nous avons remarqué que malgré nous, elles avaient une petite tendance documentaire. C’est probablement grâce à notre désir de faire un théâtre qui brise le quatrième mur en s’adressant directement au public et en abordant des thèmes actuels et accessibles. La pièce a d’abord été écrite dans une optique de faire une simple comédie. Mais grâce aux rétroactions positives reçues, nous avons rapidement constaté que notre pièce touchait à des enjeux de société réels qui méritaient d’être étoffés. Nous voulons reproduire la réalité le plus fidèlement possible en traitant de faits vécus. En créant la pièce Ma vie en pénurie, nous voulons valoriser la profession d’enseignant et rendre le style de théâtre documentaire plus accessible et moins moralisateur. Nous voulons apporter des pistes de réflexions sur l’éducation au Québec, mais aussi sur le choix de faire carrière dans les arts. Nous savons que réussir en tant que comédien est tout un défi, puisqu’il s’agit d’un métier prisé et contingenté. Beaucoup d’appelés, peu d’élus et donc aucune pénurie de comédiens. Tandis que la profession d’enseignant, souvent vue comme stable et plus accessible, est en manque criant de personnel dans les écoles. Nous voulons illustrer l’ironie de la chose.

Les répercussions possibles que pourraient avoir ce manque de main d’œuvre qualifiée sur le développement des jeunes restent nébuleuses. Néanmoins, nos recherches nous ont permis de confirmer que la narratrice du spectacle n’est vraiment pas la seule au Québec à s’être retrouvée à enseigner sans aucune qualification légale. Nous trouvons que ça en dit long sur la santé du système d’éducation et nous avons envie d’en parler, sans tomber dans une lourdeur ou du didactisme! Des milliers de professeurs non légalement qualifiés enseignent actuellement partout dans la province. Nous sommes loin d’être des chercheuses, ou des journalistes spécialisées en éducation, mais nos recherches nous ont montré que la pénurie d’enseignants est un problème généralisé et loin d’être isolé. Ma vie en pénurie ne prétend pas apporter des pistes de solution concrète ou politique aux problèmes qui surviennent en milieu scolaire. Nous voulons plutôt les souligner et en faire part au public par le biais de notre pièce à saveur hautement humoristique. Car au départ, le filon de la pièce était celui d’une actrice de la relève qui, voyant son rêve de gloire s’évaporer, se faufilait malgré elle en milieu scolaire. Il ne s’agissait que d’un seul témoignage, mais les faits rapportés dans le spectacle ont tous été vécus par la narratrice.

Nous partons toujours de ce noyau fort, mais nous souhaitons repenser celui-ci en se positionnant davantage sur les failles de l’éducation et sur la place des arts dans les écoles, souvent négligée. Nous avons ajouté une cérébralité à la structure initiale, par des informations documentaires reliées à la précarité dans les arts et au milieu scolaire. Nous souhaitons réussir à toucher le spectateur, de façon émotionnelle et rationnelle. Dans notre version actuelle d’une heure, nous sommes encore à mi-chemin entre le témoignage et des informations dites «moments-documentaires».


LES ASSOCIÉS INC.

Les Associées Inc., formée en 2022, est composée du duo de comédiennes Joëlle Thouin et Myriam Pellerin. Nous nous sommes rencontrées à l’école de théâtre professionnel du Collège Lionel-Groulx et nous avons réalisé que nos affinités théâtrales se ressemblaient de par notre fatigue du grand théâtre niché.

Le premier spectacle, Ma vie en Tindergraphie, présenté au Festival Fringe en 2021 parlait d’une actrice/serveuse de la relève aux prises avec les applications de rencontres en temps de covid. Tandis que le deuxième, Ma vie en pénurie, présenté au même Festival en 2022, parle toujours de cette actrice/ serveuse, mais cette fois-ci aux prises avec un poste de professeure pour lequel elle n’est pas formée. Grâce à ce deuxième spectacle, nous avons mérité 2 prix Frankie,  soit celui de la meilleure comédie donné par le Théâtre de la comédie de Montréal et celui de la meilleure production francophone, décerné par le théâtre Duceppe!

En raison de ces prix ainsi qu’à des critiques positives des revues JEU et Pieuvre, nous nous sommes inscrites au programme gouvernemental Jeunes Volontaires. En effet, cette bourse nous a permis d’étoffer le projet et de se faire mentorer par David Laurin, codirecteur artistique du Théâtre Duceppe. Entretemps, nous avons pu tester du nouveau matériel lors d’un stage au Théâtre de la Comédie de Montréal _en octobre 2022. Aussi, nous venons tout juste de participer au festival Vue sur la relève, le 6 mai dernier, à la Maison de la culture Claude-Léveillée!

 

Pluie acide — L’Enfant Terrible

Une collection de courtes pièces portant un regard satirique sur la façon dont nous voyons encore les femmes en lien avec leur «sacrosainte» fertilité. Chaque courte pièce explore une facette différente de la maternité au XXIe siècle. Un projet féministe, irrévérencieux, empreint d’humour (et d’une bonne dose d’autodérision).


Texte & mise en scène Sabrina Auclair | Interprètes Rashel Bessette, Raphaël Cyr-Bayeur, Charles Brien, Gabriel Correa-Leclerc | Conception sonore Patrick Boudreau | Conception costumes Hubert Poe | Conception scénique Claire Macaulay | Conception vidéo Cédric Gaillard-Desrosiers


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

  • Lors du Fringe l’an passé, nous avons travaillé une version raccourcie du texte, et ce avec peu de moyens techniques. Mon équipe et moi avons fait le choix de vraiment mettre le texte de l’avant; les costumes, les éclairages, les décors, tout était en simplicité. Nous avons créé des univers scéniques différents pour chaque courte pièce surtout grâce à la trame sonore. Comme nous n’avons eu que quelques semaines pour monter le spectacle, nous sommes vraiment allés à l’essentiel.
  • Pour la résidence aux Écuries, j’aimerais travailler avec la vidéo. N’étant pas très habituée à travailler avec le numérique, je trouve qu’un contexte de production n’est pas le meilleur moment pour explorer le digital.
  • Dans ma vision artistique, j’aimerais éventuellement épurer le décor au maximum et que la scéno se fasse majoritairement grâce à la vidéo. J’aimerais beaucoup que le spectacle puisse éventuellement partir en tournée et d’un point de vue technique, mais aussi dans un souci d’éco-responsabilité, j’aimerais que le spectacle puisse se déplacer facilement d’un endroit à l’autre; sans trop d’objets physiques qui nécessitent entreposage et transport. L’accueil aux Écuries va nous permettre d’explorer cette vision plus immatérielle et intangible que j’ai du spectacle. Un spectacle un peu ambulant qui peut se jouer n’importe où tant qu’on a un mur blanc!
  • J’aimerais que ce soit la vidéo qui nous permette de créer des univers distincts pour chacune des cinq courtes pièces qui comportent le spectacle; que ce soit l’utilisation de la technologie qui nous transporte d’un lieu à l’autre, sans les traditionnels décors en bois et en tôle.
  • Comment la vidéo et les projections nous permettent de passer d’un bar de danseuse à un café troisième vague? Comment les accessoires peuvent prendre vie de manière digitale seulement? Est-ce que même certains des costumes peuvent être créés grâce au numérique? Pour épurer au maximum l’espace scénique et qu’au final il n’y reste que les comédiens, le texte, l’histoire.

SABRINA AUCLAIR

Sabrina est une artiste queer; comédienne, autrice et metteure en scène. Elle a gradué en jeu du conservatoire Studio 58 situé à Vancouver en Colombie-Britannique en 2017. Dans l’Ouest canadien, elle a travaillé comme interprète tant en français qu’en anglais pendant cinq ans. Elle a d’ailleurs participé à deux tournées jeunesse avec le Théâtre La Seizième, L’élection et Crème-Glacée. Sa pièce No Home Land, une épopée dystopique portant sur la crise immobilière de Vancouver, a été mise en lecture lors du festival pour auteurs émergents, Movin’ On Up, à l’été 2018. Son court texte Nuit noire a également été sélectionné lors du concours Les Zutopies solidaires, organisé par le Théâtre français de Toronto.

Sabrina est revenue à Montréal à l’automne 2019 pour participer à une résidence indépendante à l’École nationale de théâtre du Canada. Cette résidence d’un an lui a permis de développer, entre autres, ses aptitudes en mise en scène, en jeu francophone et en écriture dramaturgique. Elle a participé au Festival Tout tout cours à l’automne 2020 en tant que metteure en scène, ainsi qu’en tant qu’interprète. Elle a terminé la formation de perfectionnement en scénarisation de l’École nationale de l’humour en 2021. Elle y a développé un concept de série télé Le Lotus Club.

Elle revient tout juste d’une résidence d’écriture de deux mois en Guadeloupe (grâce à Textes en paroles et au Jamais Lu Caraïbes) pour y travailler sur un nouveau projet dramaturgique, «Y’es-tu trop tard pour apprendre à aimer les écureuils».

Pluie acide a été présentée une première fois dans une version unplugged lors du dernier Festival St-Ambroise de Montréal. Sabrina a remporté les prix «Artiste francophone la plus prometteuse (Machinerie des arts)» et «Texte francophone le plus prometteur (CEAD)» lors des Prix Frankies du Fringe pour ce projet.

Facebook Instagram

Théâtre décomposé ou l’homme poubelle — Amineh Sharifi

« Le texte de Théâtre décomposé comportant presque vingt monologues et dialogues de l’absurde est écrit par Matei Visniec, l’écrivain roumain.

Ce projet est la mise en scène d’une composition de cinq ou six monologues de ce texte que j’ai choisis pendant la pandémie. Les thèmes traités par ces monologues sont entre autres la solitude, l’individualisme, le regard des autres, le sentiment d’exclusion.

Pour réaliser ce projet, une recherche sur d’autres écritures de Visniec est faite au départ et ensuite, une relecture de ses textes ayant les mêmes personnages que Théâtre décomposé, ou ayant les mêmes thèmes, est effectuée pour trouver des pistes de mise en scène.

Mes collaboratrices et moi, nous avons fait également des séances d’exploration précédemment pour trouver les images scéniques nous aidant à mettre en scène ce texte du théâtre de l’absurde.

Parmi les trois représentations prévues pour ce projet avec la permission de l’auteur, il y en a une en persan, une en persan et en français, et une autre complètement en français. C’est à moi de traduire également ces monologues en persan. Le but est de mélanger les deux langues pendant une représentation et faire résonner les phrases, les mots, les consonnes et les voyelles d’une autre langue. »


Auteur Matei Visniec | Traduction en persan Amineh Sharifi | Metteure en scène Amineh Sharifi | Conseillère dramaturgique Lorena Teran | Idéation et exploration initiale Ester França, Amineh Sharifi, Lorena Teran | Interprètes Amineh Sharifi, Lorena Teran, Ester França | Musique Barmaan Mansouri


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

  • Raconter l’histoire en trouvant l’équilibre entre les mots et les images
  • Utiliser le moins d’objets possibles pour la scénographie
  • Profiter de la musique live comme un autre élément scénique

AMINEH SHARIFI

Née et grandie en Iran, c’était le doublage qui m’a reliée au théâtre. C’était vers la fin de mes études en génie informatique que j’ai commencé à travailler comme narratrice en 2001. Après avoir passé un test de voix en 2006 à l’Association des jeunes artistes de doublage à Téhéran, j’ai suivi une formation en doublage et des stages pour ensuite travailler en tant qu’artiste de voix hors champ, le doublage et la publicité. L’immigration au Canada en 2010 m’a guidé vers le travail à l’interprétation radiophonique. Jusqu’à 2015, j’ai écrit et interprété un personnage fictif qui racontait ses journées à Téhéran. C’était un petit item de cinq minutes dans un programme d’une station radiophonique à Prague qui diffusait en Iran. Pendant ce temps, j’ai fait des mis en lecture, et des performances en persan. De 2017 au 2022, j’ai travaillé plutôt en éducation et en pédagogie dans les écoles secondaires montréalaises. À partir de l’été 2022, je me suis plongée dans le milieu théâtral francophone en espérant de profiter de mes expériences artistiques même si c’était dans une autre langue. Depuis, j’ai participé aux différents projets artistiques, j’ai suivi des ateliers d’écriture dramatique et j’ai eu l’opportunité de faire un stage à la Maison Théâtre.
Ce projet est mon premier projet complètement en français et me permet de me retrouver dans une autre langue.

LORENA TERAN

Je suis entrée au monde du théâtre à l’âge de 14 ans. D’abord comédienne, je me suis formée à la troupe indépendante Mandala Teatro en Acción depuis 2004, en Colombie. Pendant des années de travail ininterrompu au sein et hors de la troupe (de 2006 à 2019), j’ai consacré mon temps à l’interprétation (en danse et en théâtre), à la pédagogie, à la recherche-création, à la mise en scène, un peu à la traduction, ainsi qu’à la gestion culturelle et à la production. J’ai cultivé un territoire de recherche collective et personnelle sur l’art de l’interprétation. Diplômée en langues et philologie avec spécialité en allemand, j’ai pu essayer des façons d’enquêter provenant d’autres disciplines. Au cours de ma démarche, j’ai reçu le soutien des institutions culturelles colombiennes pour développer des projets de création et de recherche à plusieurs reprises. Le laboratoire de danse expérimentale, que je guide à distance en collaboration avec le Collectif Tanz, en est l’exemple le plus récent (cette année se déroule la 4e version). En 2020, un artiste visuel et moi-même avons créé ianus, une équipe indisciplinée qui fait de la recherche en art et en création, de la rédaction, de la traduction et de la poésie. En 2021, j’ai découvert l’OAM, et j’ai décidé de plonger dans l’étude de ses fondements et l’apprentissage de l’outil d’analyse qu’elle propose. Actuellement, je fais partie de l’équipe de recherche qui enquête sur « l’archive vivante et la reprise du rôle en mime ». Je continue ma vie artistique principalement à Montréal, en Colombie et un peu en Espagne. Je suis toujours à la recherche de nouvelles approches d’étude des arts de la scène et je me sens particulièrement  sensible aux écritures poétiques qui convoquent les autres arts.

Filles de … — Mathilde Benignus

Sur scène, quatre performeuses nous font ressentir la puissance des relations mères-filles qui jaillit hors du terrain de l’intime dans lequel on l’enferme, pour créer une nouvelle histoire qui s’écrit à plusieurs, comme un appel à être entendu. Dans cet opéra-rock documentaire, les deux performeuses Mathilde Benignus et Jacqueline van de Geer jouent et rejouent les relations mères-filles à plusieurs âges de la vie, entourées de dix porte-voix qui transmettent les paroles de femmes de la communauté. Elles sont accompagnées par deux musiciennes rock abitibiennes ; Lou-Raphaëlle Paul-Allaire au violon électrique et Melissa Delage à la guitare et à la batterie. Ensemble, elles ont composé une partition musicale sous forme de rock progressif sur leurs mères…


Direction artistique, dramaturgie Mathilde Benignus | Performance Mathilde Benignus et Jacqueline Van De Geer | Musique Lou-Raphaëlle Paul – Allaire et Mélissa Delage | Accompagnatrice au mouvement Béatriz Mediavilla | Accompagnatrice à la musique Marie-Hélène Massy Emond | Mise en scène Mathilde Benignus | Scénographie Mathilde Benignus, Valentin Foch | Technique, création lumière Valentin Foch | Production Luca Mancone | Communication, graphisme Camille Barbotteau


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

Comment on fait ça, un opéra-rock documentaire ?
Mathilde Benignus, la porteuse du projet Filles de… travaille à partir des enregistrements documentaire, c’est une matière précieuse qui soutient tout le show, elle y revient toujours. Les voix des “filles de…” sont présentes sur scène et résonnent même jusque dans les chansons, que Mathilde compose avec les deux musiciennes Lou-Raphaëlle Paul-Allaire et Mélissa Delage. Ce même thème des relations mères-filles est ensuite repris en mouvement, avec la performeuse Jacqueline van der Geer. Sur scène, les quatre performeuses incarnent par le geste et la musique, tout ce qui ne se dit pas avec les mots. Béatriz Mediavilla les accompagne au mouvement et Marie-Hélène Massy Emond à la présence musicale; elles apportent leurs regards et oreilles extérieures à Mathilde, l’assistant dans ses rôles de metteuse en scène et de performeuse-chanteuse.
Et au final, c’est ça que le public reçoit : une bonne dose de réel sur nos mères, avec des chorégraphies vibrantes servies par un bon show rock !


MATHILDE BENIGNUS

A l’origine du projet, une carte blanche du Petit Théâtre du Vieux Noranda (Les Zybrides) à la dramaturge et performeuse-chanteuse Mathilde Benignus, qui s’est déplacée à travers l’Abitibi-Témiscamingue pour récolter les voix d’une vingtaine de mères et de filles. Les voix des femmes qu’elle a rencontrées, qu’elles soient québécoises, immigrées ou autochtones, ont marqué leur communauté et restent pourtant les oubliées de l’Histoire. Toutes les transmissions et vies maternelles ne se ressemblent pas, de même qu’il n’y a pas qu’une façon d’être la “fille de”. Les voix de mères qui quittent le foyer pour reprendre leurs études, le vécu de la maternité étendue Anicinabe, le témoignage de mères adoptives lesbiennes et la parole d’un “fils de” ayant été “fille de”. Dans cette pièce de théâtre musicale où résonnent fortement l’amour et l’envahissement, les désirs et les empêchements de ces vies de femmes nous transmettent un nouveau matrimoine. Le public peut s’attendre à recevoir une bonne dose de réel sur nos mères, avec des chorégraphies vibrantes servies par un bon show rock !

Site internet Facebook

Explosion — Pleurer Dans’Douche

Un service public foudroyant voit le jour dans le quartier : une escouade d’expertes en démolition d’objets-souvenirs nous convie à une grande opération de défoulement. Dans leur havre de la destruction, on refaçonne les angles morts de la mémoire et on vidange les réservoirs émotionnels, grâce à leurs outils insolites qui démantèlent notre obsession du matériel. Leur credo pourrait se lire ainsi : racontons, transformons, explosons !


Avec Josianne Dulong-Savignac, Geneviève Labelle et Mélodie Noël Rousseau | Scénographie et accessoires Claire Renaud | Lumières Catherine Fée-Pigeon | Musique Agathe Dupéré en collaboration avec Geneviève Labelle | Direction technique Sarah Merette-Fournier | Régie Marie-Frédérique Gravel 


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

  • Théâtre, documentaire
  • drag
  • performance

PLEURER DANS’DOUCHE

Depuis 2016, la compagnie de création Pleurer Dans’ Douche se donne le mandat de visibiliser les fxmmes à travers une prise de parole résolument féministe dans une pratique qui mélange les formes (documentaire, performance, drag, marionnette, etc.) pour produire un théâtre « fusion » dont l’objectif est de déjouer les attentes du public à travers des oeuvres brutes et sans compromis. Les cofondatrices et codirectrices artistiques sont Geneviève Labelle et Mélodie Noël Rousseau, deux inépuisables créatrices et entrepreneures. Après SOCKS, MOSCA Techno Remix et Moi : Le zoo, elles abordent la maladie de Parkinson dans la création Stabat Pater qui fut programmée dans le cadre du festival Casteliers en 2021. En 2019, un passage à ZH festival avec leur création Rock Bière : Le documentaire leur vaut une programmation pour la saison 2020-2021 du théâtre Espace Libre. Une collaboration qui se renouvelle avec la commande d’une suite qui sera présentée à l’automne 2022 et qui aura pour titre : Ciseaux. En parallèle, elles travaillent à la création de IN DA CLUB et Explosion. À l’été 2022, Pleurer Dans’ Douche se voit confier la direction artistique et la mise en scène d’une des plus grandes célébrations drag locales avec le spectacle MajestiX, présenté devant plus de 15 000 personnes à l’Esplanade du Parc Olympique, le tout animé par leurs drag king RV Métal et Rock Bière. Finalement, on peut apercevoir le duo de kings dans un rendez-vous bimestriel, au Cabaret Mado, grâce aux soirées Bière et Métal.

Site internet Facebook Instagram

Baïkal (titre provisoire) — Le bruit de l’herbe qui pousse

Comment habiter le monde ? Alors qu’il nous semble urgent de remettre en question la manière dont la société occidentale façonne le monde, Baïkal propose une invitation à ralentir, à prendre le temps, à réfléchir à l’essentiel. Le temps d’un spectacle, s’offrir une respiration, se connecter au vivant mais aussi se questionner. Inspiré du récit d’aventure Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson, Judith Guillonneau a fait l’expérience de l’immobilité, du temps suspendu, dans un grand espace, loin de la civilisation. En hiver 2023, elle a réalisé une résidence d’écriture de six semaines, seule, dans une cabane dans la forêt québécoise. Là-bas, elle a appris que vivre avec peu peut être très confortable, que le retour à un rythme plus naturel procure un bien-être incroyable, que lorsqu’on y prête vraiment attention le peu c’est déjà beaucoup.

Sur scène, la comédienne et marionnettiste raconte son aventure entremêlée à celle du romancier, qui l’a inspirée. Elle est accompagnée de Nicolas De Gelis à la création sonore. Ensemble, ils utilisent les mots, l’image, le son et leurs pouvoirs d’évocation pour embarquer les spectateurs jusque là-bas, dans le grand froid.


Ecriture Judith Guillonneau | Mise en scène Elise Ducrot, Marie Julie Peters-Desteract | Avec Judith Guillonneau, Nicolas Graham De Gelis | Création son Nicolas Graham De Gelis | Création lumière à définir | Regard artistique Olivier Ducas, Francis Monty (Théâtre de la Pire Espèce) | Administration Maya Roch | Production et diffusion Magali Marcicaud


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

  • l’écriture du spectacle
  • les transitions entre les parties incarnées et les parties narrées
  • sur les bascules d’un espace-temps à l’autre (celui du spectacle, ceux des récits et de leurs différents lieux)
  • le mélange entre les trois médiums d’écriture du spectacle : le texte, l’image et le son

LE BRUIT DE L’HERBE QUI POUSSE

La compagnie Le bruit de l’herbe qui pousse est dirigée par trois artistes aux parcours complémentaires : Judith Guillonneau, Elise Ducrot et Marie Julie Peters-Desteract. Ensemble, elles ont fondé la compagnie en 2017, après leur rencontre à l’Université du Québec à Montréal, au sein du DESS de théâtre de marionnettes contemporain.
Cette discipline, associée au théâtre visuel, pose les fondements de la compagnie. Leurs créations, à destination du jeune et du tout public, donnent à voir et à entendre ce qui est parfois peu écouté et amènent à la contemplation.
Une attention particulière, et nécessaire, pour écouter le bruit de l’herbe qui pousse

Site internet Facebook Instagram