L’année 2022, j’avais eu l’honneur d’être à Prague à la Meetfactory pour une résidence de deux mois. Là, j’ai commencé à travailler sur la recherche de statistiques et de chiffres dans plusieurs pays : le nombre de fémicides. Ce qui attire mon attention sur le fémicide, qui se produit partout sur la planète, les femmes qui sont assassinées par des maris, des membres de la famille ou d’anciens amants. Le terme fémicide a été utilisé pour la première fois en Angleterre en 1801 pour signifier le meurtre d’une femme. L’utilisation actuelle de ce mot a émergé avec les mouvements féministes des années 1970, qui visaient à élever la conscience féminine et la résistance contre l’oppression de genre. Je ressens l’urgence de développer une performance dans laquelle j’exprime la colère et la vengeance face à la mort de ces femmes. Qu’est-ce qui nous rend furieux, qu’est-ce que de sentir la fureur couler dans ses veines, qu’est-ce que ça fait quand la société ne permet pas à la fureur et à la colère de s’exprimer ? 


Texte, movement et concept Jacqueline van de Geer


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

Certaines des idées sur lesquelles j’ai travaillé sont : Travailler avec une liste de cas de fémicide, pays d’origine, numéros, for instance in my country of birth, the Netherlands , every eight days, a case of femicide is reported! Utiliser les statistiques dans la performance, montrer comment les chiffres augmente. Enquêter sur le nombre de féminicides. Lister les stratégies des femmes pour éviter la colère des hommes. Énumérer les règles pour que les femmes restent en sécurité, par exemple, ne vous habillez pas de manière sexy, ne marchez pas seules dans les rues tard le soir. Ne voyagez pas seul. Ne pas être en désaccord. Restez calme et agréable. Déconstruire la rêve de romantisme, en utilisant des petites livres de poche style Harlequin. Raconter des histoires personnelles, plein de experiences de micro agression, qui forment pas mal la base de l’idée que par example jalousie est romantique, un non peut être un oui etc.


Jacqueline van de Geer

Originaire des Pays-Bas, j’ai traversé l’Atlantique en 2005 pour vivre et travailler à Montréal. J’adore me déguiser et inventer des histoires, et j’ai soif de « théâtral ». Mes performances sont low tech, portables et DIY. J’intègre différentes disciplines dans ma pratique : le conte, le mouvement, le théâtre d’objets et les improvisations avec le public, auquel je préfère m’adresser en tant que participant. Je les invite de manière non invasive à faire partie de l’expérience, en m’adressant à eux directement, en les attirant comme si nous étions dans mon salon.
Créer de l’intimité, gagner la confiance sont essentiels à ma pratique de la performance.

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