Pour éviter l’ivresse des profondeurs, il faut parler à quelqu’un, ou répéter les mêmes gestes et être plusieurs. Lorsqu’on est seul·e, le temps se réduit, s’étire, et la perception se trouble… À travers des récits entremêlés à la manière des Mille et Une Nuits, ce spectacle parle avec poésie des problématiques du Moyen-Orient, de la place des femmes et de leurs manières de contester. Parler, c’est ce que font Pârya, la livreuse de bidons de pétrole, Pâri, la sirène arrachée à la mer et Shéhérazade, s’adressant à son enfant.
Ici, les histoires s’enchaînent et s’entremêlent pour se retrouver intimement liées. Ces voix venues du fin fond d’un pays d’errance parlent de déplacement, d’où l’on vient et du choix d’où l’on vit. Ce choix qui n’en est pas un.