Une collection de courtes pièces portant un regard satirique sur la façon dont nous voyons encore les femmes en lien avec leur «sacrosainte» fertilité. Chaque courte pièce explore une facette différente de la maternité au XXIe siècle. Un projet féministe, irrévérencieux, empreint d’humour (et d’une bonne dose d’autodérision).
Texte & mise en scène Sabrina Auclair | Interprètes Rashel Bessette, Raphaël Cyr-Bayeur, Charles Brien, Gabriel Correa-Leclerc | Conception sonore Patrick Boudreau | Conception costumes Hubert Poe | Conception scénique Claire Macaulay | Conception vidéo Cédric Gaillard-Desrosiers
Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil :
- Lors du Fringe l’an passé, nous avons travaillé une version raccourcie du texte, et ce avec peu de moyens techniques. Mon équipe et moi avons fait le choix de vraiment mettre le texte de l’avant; les costumes, les éclairages, les décors, tout était en simplicité. Nous avons créé des univers scéniques différents pour chaque courte pièce surtout grâce à la trame sonore. Comme nous n’avons eu que quelques semaines pour monter le spectacle, nous sommes vraiment allés à l’essentiel.
- Pour la résidence aux Écuries, j’aimerais travailler avec la vidéo. N’étant pas très habituée à travailler avec le numérique, je trouve qu’un contexte de production n’est pas le meilleur moment pour explorer le digital.
- Dans ma vision artistique, j’aimerais éventuellement épurer le décor au maximum et que la scéno se fasse majoritairement grâce à la vidéo. J’aimerais beaucoup que le spectacle puisse éventuellement partir en tournée et d’un point de vue technique, mais aussi dans un souci d’éco-responsabilité, j’aimerais que le spectacle puisse se déplacer facilement d’un endroit à l’autre; sans trop d’objets physiques qui nécessitent entreposage et transport. L’accueil aux Écuries va nous permettre d’explorer cette vision plus immatérielle et intangible que j’ai du spectacle. Un spectacle un peu ambulant qui peut se jouer n’importe où tant qu’on a un mur blanc!
- J’aimerais que ce soit la vidéo qui nous permette de créer des univers distincts pour chacune des cinq courtes pièces qui comportent le spectacle; que ce soit l’utilisation de la technologie qui nous transporte d’un lieu à l’autre, sans les traditionnels décors en bois et en tôle.
- Comment la vidéo et les projections nous permettent de passer d’un bar de danseuse à un café troisième vague? Comment les accessoires peuvent prendre vie de manière digitale seulement? Est-ce que même certains des costumes peuvent être créés grâce au numérique? Pour épurer au maximum l’espace scénique et qu’au final il n’y reste que les comédiens, le texte, l’histoire.
SABRINA AUCLAIR
Sabrina est une artiste queer; comédienne, autrice et metteure en scène. Elle a gradué en jeu du conservatoire Studio 58 situé à Vancouver en Colombie-Britannique en 2017. Dans l’Ouest canadien, elle a travaillé comme interprète tant en français qu’en anglais pendant cinq ans. Elle a d’ailleurs participé à deux tournées jeunesse avec le Théâtre La Seizième, L’élection et Crème-Glacée. Sa pièce No Home Land, une épopée dystopique portant sur la crise immobilière de Vancouver, a été mise en lecture lors du festival pour auteurs émergents, Movin’ On Up, à l’été 2018. Son court texte Nuit noire a également été sélectionné lors du concours Les Zutopies solidaires, organisé par le Théâtre français de Toronto.
Sabrina est revenue à Montréal à l’automne 2019 pour participer à une résidence indépendante à l’École nationale de théâtre du Canada. Cette résidence d’un an lui a permis de développer, entre autres, ses aptitudes en mise en scène, en jeu francophone et en écriture dramaturgique. Elle a participé au Festival Tout tout cours à l’automne 2020 en tant que metteure en scène, ainsi qu’en tant qu’interprète. Elle a terminé la formation de perfectionnement en scénarisation de l’École nationale de l’humour en 2021. Elle y a développé un concept de série télé Le Lotus Club.
Elle revient tout juste d’une résidence d’écriture de deux mois en Guadeloupe (grâce à Textes en paroles et au Jamais Lu Caraïbes) pour y travailler sur un nouveau projet dramaturgique, «Y’es-tu trop tard pour apprendre à aimer les écureuils».
Pluie acide a été présentée une première fois dans une version unplugged lors du dernier Festival St-Ambroise de Montréal. Sabrina a remporté les prix «Artiste francophone la plus prometteuse (Machinerie des arts)» et «Texte francophone le plus prometteur (CEAD)» lors des Prix Frankies du Fringe pour ce projet.