Un soir, au détour d’une conversation avec son père, Nora fait la découverte d’une photo de sa grand-mère, prise à Oran, en Algérie dans les années 60, après une explosion qui l’a grièvement blessée. Au regard de la photo de cette femme qu’elle connait à peine, c’est le poids d’années de silence, de regards, de gestes absents, qui lui tombe soudainement dessus.Ce soir-là, dans la cuisine chez ses parents, attablée devant un généreux spaghetti, une évidence la frappe: en vingt-quatre ans d’existence, on avait jamais jugé nécessaire de parler de cette histoire, on ne l’avait même pas cachée, on avait simplement oublié de la raconter. Nora est fâchée. C’est comme si, tout ce temps, ils avait un peu oublié d’être ensemble.Dans son ouvrage L’art de perdre Alice Zéniter écrit: « C’est pour cela aussi que la fiction tout comme les recherches sont nécessaires parce qu’elles sont tout ce qui reste pour combler les silences transmit d’une génération à l’autre ».Et si le silence transmet davantage les douleurs que les mots, comment on console ce qui n’a jamais été dit ?La femme de nulle part, c’est l’histoire d’une rencontre. Avec l’autre, avec l’histoire et le vent.


Texte et mise en scène Anna Sanchez | Assistance à la mise en scène Mathilde Boudreau | Direction technique Juliette Farcy | Scénographie Margot Lacoste | Costumes Ange Bledja | Lumières Béatrice Germain | Conception sonore Joris Rey | Avec Sarya Bazin, Thea Paradis, Jules Ronfard, Sarah Cavalli Pernod, Isabelle Roy, Étienne Pilon


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

Discussions avec les interprètes et conceptrices sur les enjeux du texte et la structure dramatique. Travail de table. Exploration visuelle et sonore. Mettre à l’épreuve la cohérence entre idées de mise en scène et texte.
Passer par un autre chemin pour enrichir le texte.


Le Théâtre Ô Parleur

Le Théâtre Ô Parleur a pour but de créer, promouvoir et rendre accessible au grand public des oeuvres théâtrales traitant de la mémoire, de la beauté, de la vie, la mort, la souffrance, l’amour, le bonheur, la solitude et l’abandon ou tout autre sujet à résonance universelle.
La compagnie cherche à favoriser l’essor d’une nouvelle dramaturgie par la commande, la production et la diffusion de textes originaux de même que de favoriser l’adaptation québécoise de textes du répertoire international.
Ô Parleur cherche à offrir aux artistes qui l’habite, un espace où l’expérimentation et la recherche sont placées au coeur des démarches artistiques.