Sur scène, quatre performeuses nous font ressentir la puissance des relations mères-filles qui jaillit hors du terrain de l’intime dans lequel on l’enferme, pour créer une nouvelle histoire qui s’écrit à plusieurs, comme un appel à être entendu. Dans cet opéra-rock documentaire, les deux performeuses Mathilde Benignus et Jacqueline van de Geer jouent et rejouent les relations mères-filles à plusieurs âges de la vie, entourées de dix porte-voix qui transmettent les paroles de femmes de la communauté. Elles sont accompagnées par deux musiciennes rock abitibiennes ; Lou-Raphaëlle Paul-Allaire au violon électrique et Melissa Delage à la guitare et à la batterie. Ensemble, elles ont composé une partition musicale sous forme de rock progressif sur leurs mères…
Direction artistique, dramaturgie Mathilde Benignus | Performance Mathilde Benignus et Jacqueline Van De Geer | Musique Lou-Raphaëlle Paul – Allaire et Mélissa Delage | Accompagnatrice au mouvement Béatriz Mediavilla | Accompagnatrice à la musique Marie-Hélène Massy Emond | Mise en scène Mathilde Benignus | Scénographie Mathilde Benignus, Valentin Foch | Technique, création lumière Valentin Foch | Production Luca Mancone | Communication, graphisme Camille Barbotteau
Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil :
Comment on fait ça, un opéra-rock documentaire ?
Mathilde Benignus, la porteuse du projet Filles de… travaille à partir des enregistrements documentaire, c’est une matière précieuse qui soutient tout le show, elle y revient toujours. Les voix des “filles de…” sont présentes sur scène et résonnent même jusque dans les chansons, que Mathilde compose avec les deux musiciennes Lou-Raphaëlle Paul-Allaire et Mélissa Delage. Ce même thème des relations mères-filles est ensuite repris en mouvement, avec la performeuse Jacqueline van der Geer. Sur scène, les quatre performeuses incarnent par le geste et la musique, tout ce qui ne se dit pas avec les mots. Béatriz Mediavilla les accompagne au mouvement et Marie-Hélène Massy Emond à la présence musicale; elles apportent leurs regards et oreilles extérieures à Mathilde, l’assistant dans ses rôles de metteuse en scène et de performeuse-chanteuse.
Et au final, c’est ça que le public reçoit : une bonne dose de réel sur nos mères, avec des chorégraphies vibrantes servies par un bon show rock !
MATHILDE BENIGNUS
A l’origine du projet, une carte blanche du Petit Théâtre du Vieux Noranda (Les Zybrides) à la dramaturge et performeuse-chanteuse Mathilde Benignus, qui s’est déplacée à travers l’Abitibi-Témiscamingue pour récolter les voix d’une vingtaine de mères et de filles. Les voix des femmes qu’elle a rencontrées, qu’elles soient québécoises, immigrées ou autochtones, ont marqué leur communauté et restent pourtant les oubliées de l’Histoire. Toutes les transmissions et vies maternelles ne se ressemblent pas, de même qu’il n’y a pas qu’une façon d’être la “fille de”. Les voix de mères qui quittent le foyer pour reprendre leurs études, le vécu de la maternité étendue Anicinabe, le témoignage de mères adoptives lesbiennes et la parole d’un “fils de” ayant été “fille de”. Dans cette pièce de théâtre musicale où résonnent fortement l’amour et l’envahissement, les désirs et les empêchements de ces vies de femmes nous transmettent un nouveau matrimoine. Le public peut s’attendre à recevoir une bonne dose de réel sur nos mères, avec des chorégraphies vibrantes servies par un bon show rock !