Un navire délicat – Théâtre du Fol Espoir

C’est le 24 décembre. Dans un appartement de Brooklyn, Sarah et Sam passent la veille de Noël en amoureux. Au milieu d’une joute verbale philosophique, on cogne à la porte. C’est le chaos qui s’invite à leur petite soirée. Le chaos s’appelle Nate, c’est le meilleur ami d’enfance de Sarah, Sam n’en a jamais entendu parler, et Nate déboule dans le salon de Sarah comme une sorte de tempête du siècle. À partir de son arrivée, autour du sapin pas encore décoré qui trône au milieu de la pièce, le trio va se livrer à une étrange bataille, au bout de laquelle tout le monde perdra.

Un navire délicat est une œuvre raffinée qui parle du temps, de cet endroit en nous où nous avons tous nos âges en même temps. C’est une histoire qui raconte comment le récit des événements diffère pour les protagonistes qui les ont pourtant vécus ensemble, et qui parle aussi d’amour, bien sûr. L’autrice navigue et nous entraîne dans des questions qui nous habitent tous et toutes : qui serions-nous dans nos autres vies ? Où sont nos enfants avant d’être nos enfants ? Et les enfants que nous n’aurons pas ? Dorment-ils tous quelque part en nous ? Que serions-nous devenus, si nous avions fait d’autres choix ? L’écriture d’Anna Ziegler est brillante, suave, jubilatoire. Et drôle. C’est une œuvre qui aborde aussi avec finesse la délicate question de la santé mentale.


CRÉDITS

Texte Anna Ziegler | Traduction Frédéric Blanchette |Mise en scène Véronique Côté |Lumières Martin Sirois | Musique Josué Beaucage, secondé par Jean Gaudreault |Interprétation Gabrielle Côté, Alex Bergeron et Maxime Genois


Le Fol Espoir, fondé par Alex Bergeron, Laurence Régnier et Gabrielle Côté existe depuis 2015. Leur dernière création, Le Sexe des pigeons, a été présentée à Fred Barry en avril 2022. Ce déambulatoire théâtral et numérique était écrit à 6 mains par Véronique Côté, Frédéric Blanchette et Marianne Dansereau. Par la suite, les textes ont été publiés chez Atelier 10. Ce projet innovant a reçu plusieurs bourses et subventions pour son audace et le maillage de différentes disciplines. Précédemment, en janvier et février 2017 avait lieu la reprise d’ATTENTAT au théâtre de Quat’Sous à Montréal et au Périscope à Québec. Un spectacle fort, amplificateur, et nécessaire. Bâtard aussi, métissé, sorte d’écosystème mouvant tendu entre les textes d’une trentaine d’auteurs de poésie québécoise contemporaine. Le public et la critique ont répondu par un enthousiasme galvanisant.

Site internet

 

Fracture.s — eXplo

Fuyant son appartement qu’elle croit infesté de punaises de lit, Clem fonce dans Jules avec sa voiture alors qu’il marche la nuit dans un quartier désert de Montréal. Ce choc brutal interrompt subitement leurs solitudes, alors que ces deux individus aux univers différents, voire opposés, entrent en collision. Clem et Jules se retrouvent dans « l’après accident », cette zone étrange où le temps semble être suspendu. Dans cet espace de flottement et d’hypervigilance, se révèlent leurs fils de pensées les plus intimes, sans filtres et sans réserve. Se rencontrent alors deux jeunes adultes, qui, dépassé·es par les tempêtes qui ont envahi leurs têtes, avaient besoin d’un accident pour finalement s’arrêter. Fracture.s est un appel à l’écoute, à l’entraide et à la lumière. La pièce est traversée par un profond et un ardent élan de vie, par un espoir de changement et de renouveau.


CRÉDITS

Mise en scène  Matthias Lefèvre | Autrice  Chloé Chartrand | Accompagnement dramaturgique  Annick Lefebvre | Interprètes Lea St-Pierre, Laurent Simard | Consultante à la scénographie et aux lumières Laurianne Cuello | Son Matthias Lefèvre | Musique The Bows | Direction technique et conception d’éclairage Emmanuel Bossé-Messier | Collaboratrice à la médiation Catherine G. Vaillancourt


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

Nous travaillons sur un théâtre accessible, compréhensible, en étant à l’écoute des besoins sociaux et sociétaux.
Par ses créations, eXplo expose des réalités contemporaines, des questionnements, afin d’ouvrir des dialogues et réflexions autour de celles-ci. La compagnie désire rassembler, créer une communauté, en proposant des œuvres qui viennent combler un besoin, une envie, chez un grand nombre de personnes, ou encore en portant la voix des personnes oubliées, minoritaires ou laissées à l’abandon. Nous créons en nous appuyant sur ce qui forme et ce qui caractérise notre condition d’humain·es, sujet d’étude inéluctable, passionnant et si mystérieux.


eXplo est une compagnie formée d’artistes de la relève qui a vu le jour en 2021, à Montréal, dans le but de créer des espaces rassembleurs authentiques pour des personnes de tous horizons en explorant les mystères humains.
L’équipe d’eXplo est constituée de Matthias Lefèvre (metteur en scène et interprète) à la direction artistique et générale, Chloé Chartand (autrice et interprète) en tant que coordinatrice à la direction artistique, ainsi qu’Anne-Marie Vaillancourt (directrice de production et chargée de diffusion) au poste de consultante à la direction générale.

Site internet

Facebook 

Instagram

 

 

Vagues — Synthèse Additive

A la frontière entre le documentaire, le mouvement et l’objet, VAGUES invite à descendre dans l’intimité de l’eau. “L’être voué à l’eau est un être en vertige. Il meurt à chaque minute”. Gaston Bachelard, L’eau et les rêves. Sur scène, une interprète : Mélanie. En voix off, sous une forme documentaire, puis au micro, elle raconte la relation singulière qu’elle entretient avec cette eau. Son enfance sur un bateau, plus tard, son retour aux profondeurs de la grande bleue à travers des plongées en eaux profondes. La pulsion de mort, l’envie de ne jamais remonter. À travers les différentes vagues que traversent Mélanie, se tisse alors un portrait en filigrane d’un parcours en construction. Pour raconter cette eau, un “lac” circulaire de miroirs sans tain jonchent le sol. Des miroirs impudiques qui l’obligent à se regarder, sans cesse. A accepter le temps qui nous traverse. Des miroirs qu’elle manipule à bras le corps pour donner vie à cette histoire d’eau.


Conception  Mélanie Baillairgé (QC) et Amélie Poirier (FR | Scénographie et interprétation : Mélanie Baillairgé | Mise en scène : Amélie Poirie | Création lumière : Martin Labrecque (QC) | Création sonore : Anne Lepère (BE) | Regard dramaturgique : Dinaïg Stall (QC) | Collaboration technique et artistique : Audrey Robin (FR)


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

Lors de notre venue aux Écuries, il s’agira pour nous de la dernière ligne droite avant les premières du spectacle. Nous en serons donc à répéter le spectacle à proprement parlé et fignoler les détails.


Mélanie Baillairgé 

Mélanie Baillairgé : Diplômée en 2021 du DESS en Théâtre de Marionnette Contemporain de l’UQAM, elle se forme à la manipulation de matière au cours de divers stages offerts par l’UQAM et l’AQM. Des collaborations voient ainsi le jour avec la communauté marionnetique de Tiohtià:ke/ Montréal (dernièrement : MONONK JULES avec Jocelyn Sioui, la Pire espèce etc.). C’est avec un intérêt prononcé pour la danse butô et après plusieurs années de pratiques sportives intensives qu’elle rejoint l’équipe. Elle est également illustratrice multiprimée et directrice artistique dans le domaine des communications.

Amélie Poirier

Amélie Poirier : Créatrice pluridisciplinaire, Amélie Poirier se forme en danse et théâtre avant de complèter sa formation de marionnettiste à l’École Supérieure Nationale des arts de la Marionnette de Charleville-Mézières (2008-2009), et plus récemment au sein du DESS en Théâtre de Marionnette Contemporain à l’UQAM dont elle est diplômée. Elle axe sa recherche autour de la relation corps, mouvement, matières et cherche à transposer dans la relation à l’objet, des protocoles issus de la danse contemporaine.
Ses dernières créations à destination du jeune public : DADAAA et SCOOOOTCH ! sont présentées plus de 200 fois en Europe et au Canada.
Elle est également artiste associée à la compagnie française [Les Nouveaux Ballets du Nord-Pas de Calais], au Théâtre jeune public le Grand Bleu à Lille et au Théâtre des Ilets : Centre Dramatique National de Montluçon-Auvergne.

Site internet

Facebook

Manège Mou — Mammifères

Manège mou, c’est une chorégraphie de matières vaguement robotisées, un concert pour choses molles, une collection de fragments. Entre l’essai, la chanson et la prose, le rapport au corps, à sa jouissance et à sa finitude y est exposé.

Au cœur de ce monde bleu, de ses formes mottes et de ses états suspendus émerge un récit de soi sensible et tendre où l’on s’entraîne à l’impermanence. On baigne dans la pensée de Maggie Nelson, Louky Bersianik ou Laurie Anderson. On s’enveloppe de covers doudous des chansons qui nous accompagnent.

Un projet de médiation culturelle en soins palliatifs accompagne l’écriture du spectacle.


CRÉDITS

Texte, co-mise en scène, co-scénographie et performance Karine Sauvé | Conception musicale et performance Navet Confit et Nicolas Letarte-Bersianik | Co-mise en scène et dramaturgie Anne-Marie Guilmaine | Lumières Leticia Hamaoui | Costumes et co-scénographie Angela Rassenti | Direction technique, régie et patentage singulier Gabriel Duquette | Spatialisation sonore et régie Frédéric Auger | Assistance à la régie son Chloé Rivest | Direction de production Julie Brosseau-Doré | Production Mammifères

Karine Sauvé a bénéficié d’une résidence individuelle organisée par le Conseil des Arts et des Lettres du Québec (CALQ), en partenariat avec La Chartreuse de Villeneuve lez Avignon – Centre national des écritures du spectacle. Son projet en soins palliatifs est soutenu par Médiations culturelles Montréal et accompagné par PalliAmi.

Mammifère a bénéficié d’une résidence de luxe Aux Écuries ainsi que du soutien du leur Centre de service, d’une résidence de création à Recto-Verso / Mois Multi et d’une autre au Chalet bleu.


MAMMIFÈRES

Mammifères est une compagnie de création en arts vivants au croisement du théâtre, du concert et des arts visuels, fondée en 2013 par l’artiste interdisciplinaire Karine Sauvé.

Mues par le pouvoir réparateur de l’œuvre d’art, les créations de Mammifères explorent avec sensibilité les territoires fragiles que proposent les passages obligés de la vie tels que la naissance, la vieillesse, la séparation ou la mort. Elles sont conçues sur la scène, au musée ou ailleurs, comme un théâtre de matières qui en appelle aux sens.

Ayant une grande confiance en l’authentique curiosité et l’intelligence des publics, Mammifères s’est adressé avec Les grands-mères mortes créé en 2014 et Chansons pour le musée créé en 2020 (présenté sous différentes formes : balado, espace numérique connexe, performance et album), à un jeune public mais a rejoint tout autant les adultes lors de ses tournées.
Le cycle amorcé avec Manège mou marque un désir de s’adresser cette fois directement aux adultes. Les matériaux sensibles et les histoires recueillies par le biais d’activités de médiation culturelle en soins palliatifs depuis 2022, à la fois espace de partage intime et laboratoire de recherche, nourrissent le processus créatif des trois spectacles à venir de la Trilogie du mouManège mou (public adulte), Démoulage (jeune public) et Intra large (public adulte).

Site internet Facebook Instagram

La mort est un cheval de Wajdi Mouawad — Vik Hovanisian

Entreprendre une exploration en mise en scène d’un texte jamais encore publié ou monté de Wajdi Mouawad, La mort est un cheval (2002) qui s’inspire librement du mythe de Médée. Entourée d’une petite équipe artistique et technique, je veux explorer les possibilités scéniques de cette œuvre autour de la ligne dramaturgique « colère et féminin »


CRÉDITS

Vik Hovanisian Mise en scène | Angélique Willkie interprète rôle Emma | Neill Sochasky interprète rôle Pasteur | Sona Pogossian Conseillère dramaturgie & Mouvement | Laure Anderson Conception Lumière/Son | Joanna Gourdin Conception Scéno/Costumes | Armando Menicacci Conception Vidéo mapping | Clara Figuet Photo & Montage vidéo


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

  • Entreprendre la première exploration/création en mise en scène centre autour de la ligne dramaturgique « colère et féminin » d’un texte de W.Mouawad : il s’agit ici d’outrepasser le verbe pour composer avec la coporalité. Durant ce travail, en sobriété et de concert une création techn(olog)ique étreindra et nuancera le jeu physique des interprètes. Profiter de l’expérience d’une équipe multiltalents pour explorer les possibilités scéniques portées par une création collective et interdisciplinaire.

VIK HOVANISIAN

Artiste multidisciplinaire franco-arménienne et canadienne, Vik Hovanisian conjugue et juxtapose dans le théâtre l’interdisciplinaire par une création qui transgresse les frontières des formes, langues et expressions. Née en Arménie, elle suit une formation d’acteur sous la direction d’E. Demarcy-Mota, puis au Conservatoire d’art dramatique de Paris, en parallèle à des études en droit et relations internationaux. De par ses langues/cultures des origines et celles acquises au gré de ses migrations et voyages, son travail est axé sur les formes qui questionnent les frontières et les identités multiples. Elle signe la mise en scène en préproduction de sa première œuvre théâtrale crée au Canada, au Théâtre français de Toronto en 2022. Entre 2022-24, elle complète des résidences de créations en écriture et mise en scène au Banff Centre for the Arts (Alberta, CAN), puis à l’École nationale de théâtre du Canada (Mtl, QC).
Elle joue au théâtre sous la direction notamment de Hervé Ilin (Suites en ré mineur), Dillon Orr (24H de création), Art Babayants (In Sundy Languages), Harry Thomas (One Night, Her Sweetness, 1000things in a virus), Daniele Bartolini (The Condominium, I&I, Spectators’ Odyssey), Peter Farbridge (Dirac). Au cinéma, on la retrouve dans Jeanne Devère (M.Bluwal), Une histoire de fou (R.Guédiguian), Pêche ta pomme (M.-C.Marcotte), Understood (V.Vasovic), Le rabbin d’Outremont (J.Herzsman).

Site internet

Instagram

Entre nous sommes pris entre nous — Mille Feux

Ces deux femmes auraient pu ne jamais se rencontrer, mais elles sont là, devant nous. Elles ont traversé leur époque et maintenant elles contemplent le vide, le silence. Leurs corps-histoires voguent sur des quadriporteurs électriques et traversent les passant·e·s, les multiples vies possibles, l’excentricité ou l’anonymat, le grandiose ou le banal, des renversements de rôles et d’éternels recommencements. À partir de leurs yeux, c’est finalement une grande fresque carnavalesque qui se dessine.


CRÉDITS

Création Marilyn Daoust et Gabriel Léger-Savard | Distribution Mireille Métellus, Ginelle Chagnon, Karina Iraola, Gabrielle Surprenant-Lacasse, Marie-Philippe Santerre, Léa Noblet Di Ziranaldi et Natsumi Sophia Bellali | Doublure Sabrina Dupuis et une autre interprète à confirmer | Assistance à la mise en scène, régie et direction de production Delphine Rochefort-Boulanger | Conseillère artistique Sophie Michaud | Conception lumières Joëlle LeBlanc | Conception de costumes Marie-Audrey Jacques | Composition Robin Pineda Gould | Conception d’accessoires et conseil au décor Anne-Sara Gendron | Maquillages et coiffures Suzanne Trépanier | Direction technique Nicolas Jalbert | Production Mille Feux


MILLE FEUX

Marilyn Daoust et Gabriel Léger-Savard se rejoignent autour du désir de porter un regard actif sur notre société et sur l’humain courant à sa perte. En arts vivants, il.elle croient primordial de miser sur l’expérience collective en jouant avec la charge viscérale, spatiale et allégorique des corps et des mots. Cet alliage qu’elle.il veulent novateur entre théâtre et danse, autant par la forme que par le fond, leur permet d’appréhender les multiples débalancements de notre époque en explorant les rapports entre l’intime et le collectif.

Leur première création conjointe a vu le jour sous le nom de  Le temps des fruits. Il s’agit d’un spectacle d’une grande beauté qui intègre sensiblement la danse contemporaine au théâtre et à la projection vidéo. On assiste à une performance où deux individus ouvrent des brèches en eux, se lancent dans une quête d’authenticité au sein de leurs héritages, au beau milieu d’un monde qu’ils souhaitent reconstruire. Leurs présences plus quotidiennes et les mots des premiers instants laissent progressivement place à la poésie des corps.  Le temps des fruits est l’aboutissement d’une recherche sur ce que constitue notre héritage humain : nos lacunes intimes et collectives, la transmission des savoirs, les millénaires de conquêtes, de découvertes, d’angoisses et de stéréotypes.

Cette première pièce leur a valu l’obtention du Prix Culture de LOJIQ (2019), remis dans le cadre du Gala 35 ans d’échanges et de mobilité jeunesse entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Québec, pour souligner l’excellence de leur projet parmi ceux réalisés depuis les dix dernières années sur ce territoire. Suite à la webdiffusion de cette pièce à Tangente (2021), celle-ci a fait fièrement partie des Sélections Nationales 2022 et 2023 de RIDEAU, et y a été présentée en intégrale. Depuis, _Le temps des fruits_ tourne sporadiquement (en Abitibi en 2022, ainsi qu’à Trois-Rivières et Montréal en 2024).

Leur deuxième création,  L du Déluge , une pièce épique pour une femme et un choeur, a été présentée à La Chapelle Scènes Contemporaines (2022). Le fil de l’histoire est Ariane, brisée par l’expulsion de son amour hors de la cité-État. On assiste à une épopée de reconstruction d’Ariane qui se purge et s’affranchit du monde monstrueux qui tente de l’aspirer. C’est grâce à cette pièce que Gabriel Léger-Savard et Marilyn Daoust ont notamment été lauréat.es d’une résidence en nouvelles pratiques artistiques (2022, CAM, La Chapelle Scènes Contemporaines et REPAIRE). Cette pièce, incarnée par 12 interprètes et portée par 16 collaborateurs, a reçu d’éloquentes critiques.

Artistes en accueil “de luxe” au Théâtre Aux Écuries (2023-2025), Marilyn et Gabriel ont le privilège d’y présenter leur troisième création conjointe, Entre nous sommes pris entre nous. La toute première étape de recherche fait l’objet d’une résidence d’un mois à l’été 2023 au CSC – Centro per la Scena Contemporanea (Bassano del Grappa, Italie) et d’un mois à Circuit-Est Centre Chorégraphique (Montréal).

Site internet Facebook Instagram

 

Humeurs de Veuve — Théâtre des Trompes

La Veuve Manchée est prisonnière de sa robe de bois, de laquelle ne sort que sa tête. À la mort de son mari, le Père Beaumont, les bras lui sont tombés. Elle ne peut plus répondre aux rôles qu’on lui impose – ceux de mère, de sœur, d’amante.

Aux funérailles, elle raconte des histoires de famille dans un discours-fleuve. Parents et ami·e·s sont invité·e·s à y assister et à se laisser porter à travers les souvenirs et les désirs de la Veuve – du commérage de quartier à l’entretien de la maison, en passant par les rêveries dans la piscine où elle flotte pour oublier. Ça ne finira pas.


CRÉDITS

Texte Hervé Bouchard | Adaptation Charlotte Moffet et Charlotte Gagné-Dumais | Mise en scène Charlotte Gagné-Dumais | Distribution Marilyn Perreault | Conseil dramaturgique Charlotte Moffet | Assistance à la mise en scène Jacinthe Nepveu | Conception vidéo Antoine Amnotte-Dupuis | Conception sonore Jo* Vignola | Scénographie Noémi Paquette | Production Théâtre des Trompes 


LE THÉÂTRE DES TROMPES

Fondée en 2015 par Laurence A. Clavet et Charlotte Gagné-Dumais, la compagnie de création se dote d’ores et déjà d’un mandat féministe, une valeur fondamentale à sa démarche. Le Théâtre des Trompes s’engage alors à créer, produire et diffuser des spectacles de théâtre non seulement féministe (dans le choix des matériaux travaillés et la composition des équipes), mais également novateur. La démarche du Théâtre des Trompes se pense à travers le concept de l’hybridité — entre les médias ; entre la présence scénique et filmique de l’interprète; entre l’intellectualisation et l’instinct ; entre la théorie et la pratique ; entre le théâtre et la performance. La compagnie propose ainsi un travail fondamentalement intermédial qui explore  les effets que les médias peuvent produire les uns sur les autres. Cette recherche d’un théâtre capable de fédérer les autres arts à sa médiation tient du parcours hors norme des personnes qui composent actuellement la compagnie (Antoine Amnotte-Dupuis, Charlotte Moffet), et qui sont issues des milieux universitaire et/ou cinématographique et/ou littéraire. Les créations scéniques du Théâtre des Trompes sont nourries à même un champ de compétences variées : conception sonore, cinéma expérimental, prise de vue, montage, direction du jeu d’acteur, création et accompagnement littéraire, etc.

Ainsi en résulte un dialogue entre les artistes et les personnes qui réfléchissent l’art. Les Trompes arriment de cette façon à leur parcours artistique une démarche en recherche-création, dans l’idée de faire contribuer les échanges entre la théorie et la pratique à la définition d’objectifs esthétiques en constante évolution. Le travail de l’audiovisuel devient alors un outil pour comprendre comment les différents codes médiatiques (cinéma et théâtre) peuvent soutenir la création intermédiale, et, par ces interactions, peuvent mettre en place une approche novatrice du spectacle. L’angle vidéoscénique qu’adopte le Théâtre des Trompes pour envisager la présence des médias sur la scène témoigne d’un héritage doublement inspiré des traditions du cinéma et du théâtre. L’écriture médiaturgique, et plus particulièrement la question de la co-présence des interprètes, à la fois sur scène et à l’écran, sont centrales à la démarche des Trompes, qui croient fermement qu’un terreau fertile de réflexion et de création repose dans cet espace tiers entre présence immédiate et présence médiatisée. Jusqu’à présent, le Théâtre des Trompes a créé les spectacles Détrompe-toi (2016), Poupées de Chiffon (2016) Persona (2017), REP (2018) et Cabaret Neiges noires (2019). Enfin, Plein tube (2021), est la première étape d’un cycle de travail sur l’œuvre de l’auteur Hervé Bouchard qui se poursuit grâce au Théâtre Aux Écuries.

.

Site internet Facebook Instagram

 

Croyez-vous aux fées ? — Les tables tournantes

Dans Croyez-vous aux fées ? , on suit le jeune Peter, âgé de six ans, principal suspect dans une affaire de féminicide. La pièce nous plonge dans son interrogatoire, où il s’évade fréquemment dans des divagations imaginaires. L’identité de la victime, qu’il décrit tour à tour comme sa sœur, sa mère, sa nounou ou sa marraine, reste floue. La vérité se métamorphose à chaque instant, aussi fluide que sa respiration. Seul point d’ancrage : l’assurance que la défunte était une fée.

La pièce trouve son inspiration principale dans l’univers de Peter Pan, mais également dans Oliver Twist, Sherlock Holmes, Dr. Jekyll et Mr. Hyde, le mythe de Pan, ainsi que dans les contes de fées classiques. Elle puise dans une multitude de récits occidentaux pour aborder les thèmes du fantasme, du féminicide et de l’éducation masculine.


Texte Joanie Fortin et Iris Richert | Mise en scène Iris Richert | Interprétation Joanie Fortin, Mylène Guay et Gabriela Jovian-Mazon | Scénographie et marionnettes Sophie Deslauriers | Conception lumière Jacinthe Racine | Conception sonore Joanie Fortin


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

DRAMATURGIE
Le titre est tiré du texte original de Peter Pan ou le garçon qui ne voulait pas grandir, de James Matthew Barrie. Au cours de nos recherches sur cette œuvre, notre attention s’est portée sur cette question particulière, et nous avons découvert qu’il s’agissait d’une interrogation idéologique réelle à l’époque de Barrie. En effet, initialement une pièce de théâtre, l’œuvre de l’auteur britannique a été mise en scène (par lui-même) en 1904 et parmi les propositions qu’on pouvait y voir, il y avait un moment où les acteurs s’adressaient directement au public pour poser cette question : « Croyez-vous aux fées? » Un vote à main levée était réalisé, à l’issue duquel la majorité déterminait si la fée Clochette devait survivre ou non.

Si l’on replace cette information dans son contexte socio-politique, on constate que le début du XXe siècle a été marqué par un véritable débat sur l’existence des fées, qui a suscité un intérêt considérable parmi le public et les intellectuels de cette période. Ce débat s’est cristallisé autour de deux positions opposées : celle des « croyants », qui se fondait sur des témoignages de personnes qui prétendaient avoir vu ou communiqué avec des fées, et celle des sceptiques, qui considéraient que cette superstition archaïque avait été supplantée par la science moderne. Ironiquement, Barrie faisait partie du dernier groupe et sa pièce était nulle autre qu’un pied de nez à cette croyance qu’il jugeait être sans fondement réel. En outre, nous avons trouvé encore plus fascinant de découvrir le rapport contradictoire qui reliait l’auteur à son contemporain et ami proche, Sir Arthur Conan Doyle. Celui qui est à l’origine du non moins mythique Sherlock Holmes, le personnage le plus rationnel que la littérature ait pu produire, croyait aux fées.

De ce fait, nous avons eu envie de prendre appui sur ce paradoxe pour traiter de l’opposition entre deux univers, qui sont eux-mêmes ambigus de par leur contexte de création. En s’emparant du personnage de Peter, nous voulons représenter un enfant dont la force de l’imaginaire (qui mène traditionnellement, dans les contes de fées, au merveilleux) l’a poussé à commettre un meurtre. Or, cette action est équivoque si la nature (féérique) de la personne tuée est remise en cause, et si l’existence même du meurtrier (une marionnette) est sujette à interprétation. D’un autre côté, en utilisant la figure de Sherlock Holmes, en revêtant nous-mêmes les habits d’enquêtrices, nous cherchons à mettre en scène notre propre volonté, également ambivalente, de décoder certains mythes qui peuplent notre inconscient collectif, tout en tentant (en tant que marionnettistes) de maintenir l’illusion et de stimuler l’imagination chez le spectateur.

MANIPULATION EN DIRECT DE LA LUMIÈRE
Nous souhaitons nous inspirer du phénomène de l’avènement de l’électricité dans les maisons (environ à la même époque que les œuvres de Barrie et de Conan Doyle) pour représenter la Fée d’une manière désincarnée. Vers la fin du 19e siècle, la « Fée Électricité » est apparue. Elle est décrite comme une force mystérieuse et énigmatique par les « croyants », pour qui l’électricité est un chamboulement nouveau. Nous puiserons donc dans cette association féconde pour créer une scénographie « vivante », c’est-à-dire en faisant en sorte que les composantes électriques du décor (lumière et machines de toutes sortes) semblent avoir une volonté propre. Tout comme la fée, Pan sera traduit sur scène de façon abstraite. Nous pensons bien sûr au théâtre d’ombres (l’ombre du personnage de Peter Pan est un élément clé dans l’œuvre de Barrie). À l’instar de Hyde dans le roman de Stevenson, Pan sera la part sombre du jeune garçon et nous trouvons fort intéressant de s’emparer de ce personnage hautement amoral. La ligne dramaturgique sous-jacente de ce travail présente grosso modo comment un petit garçon peut être conditionné (par l’imaginaire inculqué par la société patriarcale) à reproduire les schémas d’une masculinité toxique. Pour ce faire, nous voulons représenter un Peter assez jeune (autour de 6 ans), car il est prouvé que c’est vers cet âge que les petits garçons sont confrontés à la violence et doivent prendre position : suis-je une victime (car je me rattache aux valeurs douces de la féminité) ou un bourreau (car je sais me battre comme un homme)?

ESTHÉTIQUE SURRÉALISTE
Notre collectif trouve son expression esthétique la plus puissante dans le surréalisme, explorant le territoire illimité des rêves et de l’absurde. Dans cette optique, marionnettes, décors, costumes et autres éléments scéniques sont utilisés de manière symbolique, pour générer des images percutantes, parfois transgressives, qui résonnent avec l’inconscient collectif. Nous aspirons donc à fusionner des éléments merveilleux, puisés dans l’imaginaire enfantin des contes de fées, avec des motifs grotesques émanant des profondeurs des pulsions et des vices, tels que ceux véhiculés par Pan. En nous appuyant sur les récits avec lesquels nous travaillons, nous cherchons à extraire une multitude de symboles que nous manipulerons et réinterpréterons pour créer une imagerie à la fois saisissante et évocatrice.

Le personnage principal, Peter, prendra vie à travers une marionnette sculptée dans de la mousse viscoélastique, une substance qui offre une remarquable capacité à se mouvoir de manière organique et réaliste, tout en ayant la flexibilité de se contracter jusqu’à devenir une petite boule de la taille d’une orange. Nous explorerons les riches possibilités métaphoriques offertes par cette matière, dotée d’un pouvoir de métamorphose surprenant. De plus, l’apparence que nous imaginons pour notre protagoniste s’inspire des statues de chérubins. En nous inspirant de l’insaisissable Peter Pan créé par J.M. Barrie, nous souhaitons qu’il incarne à la fois la jeunesse et la vieillesse, une temporalité indéfinie. Son aspect, bien que taillé avec minutie et réalisme, possédera une aura d’irréalité. Nous jouerons avec cette dualité en alternant entre le mouvement fluide et l’immobilité, entre la vivacité d’un jeune garçon et la stabilité d’une œuvre d’art.

Les trois marionnettistes qui animeront ce petit être complexe auront également un rôle signifiant. Revêtues de « morphsuits » noirs, ces manipulatrices seront d’abord et avant tout des ombres, des entités sans identité propre servant de passerelle entre le monde réel et l’univers imaginaire. Dans Peter Pan, l’ombre de Peter revêt une symbolique profonde, étant un personnage autonome qui reflète la dualité interne du garçon, balançant entre le désir de demeurer éternellement jeune et le besoin de grandir, de devenir un homme. Nous explorerons la relation entre la marionnette et ses marionnettistes en prenant appui sur ce conflit existentiel. Nous expérimenterons également le jeu entre les vraies ombres qui seront créées sur scène et ces « fausses silhouettes d’ombres », en cherchant des décalages riches entre les deux. Nous sommes particulièrement excitées à l’idée de détourner le costume noir, qui est souvent utilisé en théâtre de marionnettes pour dissimuler les manipulateurs, en apportant à cette tenue une justification dramaturgique.

En plus de leurs costumes sombres, les marionnettistes enfileront régulièrement des « trench coats à la Sherlock Holmes », incarnant ainsi visuellement les trois enquêteurs de notre récit. Ces vêtements seront altérés par des prothèses, leur donnant une stature imposante sous laquelle les porteuses pourront dissimuler leur tête. Quant aux têtes surmontant ces manteaux, elles seront en réalité des cintres évoquant subtilement le personnage du Capitaine Crochet, symbole d’autorité paternelle et du passage du temps dans Peter Pan. À travers ces figures à la fois inquiétantes et absurdes, notre intention est de ramener les inspecteurs à de simples stéréotypes, à l’archétype du héros masculin censé être doté d’une intelligence hors du commun mais qui, dans cette histoire, tourne inlassablement en rond. Ces trois manteaux ambulants offriront un potentiel à la fois clownesque et subversif.

En ce qui concerne la scénographie, nous pensons à une sobriété métonymique : une simple penderie, représentée par une pôle suspendue, ornée de vêtements féminins. Cet espace symbolique s’ouvrirait et se refermerait au gré de l’imagination de Peter, nous entraînant tantôt sur un navire voguant en haute mer, tantôt repliés dans la réalité étriquée du placard.

Les vêtements, évoquant toute une gamme de figures féminines de la mère à la marraine en passant par la voisine, pourront également être portés par les silhouettes sombres, offrant ainsi la possibilité de momentanément incarner la femme décédée, dans l’espoir vain de comprendre qui elle était. À l’antipode des imperméables, ces vêtements tout aussi stéréotypés représenteront à la fois la maternité bienveillante et le côté séducteur traditionnellement associé à la fée. Ils interagiront avec Peter dans une dynamique fluctuant constamment entre l’amour et la haine.


LES TABLES TOURNANTES

Les Tables Tournantes se sont rencontrées au DESS en théâtre de marionnettes contemporain de l’UQAM, en 2019, autour d’une marionnette d’Elvis Presley. Fascinées par les mythes et les icônes, elles ont créé « Graceland », puis « Disgraceland », une épopée surréaliste revisitant les derniers instants du King. La pièce a été présentée en avril 2024 à La Fabrique de Théâtre Insolite des Sages Fous, à Trois-Rivières.

Joanie Fortin, Mylène Guay et Iris Richert aspirent à jouer avec la trame narrative commune de la culture occidentale, en exploitant ses symboles et ses clichés pour les détourner, et en réinventant ses personnages pour les subvertir ou les transfigurer.

Elles sont convaincues que la marionnette se révèle être l’outil parfait pour manipuler les apparences, injecter une dose de merveilleux dans les réalités les plus cyniques, révéler le grotesque tapi au cœur des conventions, éclairer les dynamiques de pouvoir, et naviguer habilement entre les mythes anciens et l’imagerie contemporaine.

Facebook

Aguardiente sur glace — La Parcera

Pendant qu’une famille colombienne, dispersée à travers le continent, se réunit pour un mariage à Vancouver, une série de rebondissements et d’imprévus mettra à l’épreuve les liens entre ses membres, qui ne mâchent pas leurs mots. «Aguardiente sur Glace» est une comédie familiale qui explore l’importance de l’amour et du pardon dans un tourbillon d’événements hilarants.


Texte Mariana Tayler | Mise en scène Philippe Racine | Interprétation Marie-Hélène Bélanger et Mariana Tayler | Dramaturgie Jean-Philippe Lehoux | Assistance à la mise en scène Erika Maheu-Chapman | Conception musique Roberto Lopez


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

● Théâtre d’objet
● Musique live
● Multilinguisme
● Conte latino-américain


MARIANA TAYLER

Mariana se distingue en tant qu’autrice, scénariste et comédienne polyglotte, maîtrisant quatre langues. Récipiendaire du concours SARTEC-Radio Canada pour encourager la relève de la diversité, son impact sur la scène artistique ne fait qu’accroitre, notamment avec sa pièce de théâtre «Providencia», qui a inauguré la saison du théâtre Aux Écuries en septembre 2023. Parallèlement, Mariana contribue à l’humour en écrivant des sketches pour le collectif l’Abécédaire, présentés lors de soirées théâtrales.

Son talent s’étend également au monde de la télévision, avec la production d’un pilote pour la web-série «514», co-écrite avec Michel Duchesne et produite par Pixcom à l’automne 2017. Actuellement, elle travaille sur plusieurs projets télévisuels, dont l’adaptation d’un roman en série.

Diplômée en interprétation théâtrale de Concordia, Mariana a parcouru le Canada et les États-Unis avec la compagnie Geordie Productions, notamment dans le rôle-titre de la pièce «Jabber» de 2013 à 2018. Elle a également brillé au Segal Centre avec «The Refugee Hotel» à l’automne 2016 et a participé à la tournée canadienne de «Crème-Glacée», une production du théâtre de la Seizième de Vancouver, en 2018.
À l’été 2023, elle a interprété le rôle de Carnosa dans le succès théâtral «Fausse Balle» de Jean-Philippe Lehoux, mis en scène par Charles Dauphinais et Ariana Pirela Sánchez. Les téléspectateurs auront le plaisir de la retrouver sur le petit écran dans la saison 5 de la série «Léo» au printemps 2024.

Au-delà de sa carrière artistique, Mariana s’engage également en tant que guide et coordinatrice de voyages pour l’agence Alyra Expéditions. Elle organise et accompagne des voyages humanitaires et culturels à travers le monde, offrant aux adolescents québécois l’opportunité de devenir des voyageurs responsables.

Site internet

Takutauat 300 sommets — Production AUEN

Qu’est-ce qu’un sommet, et comment celui-ci peut-il s’incarner dans le corps?
La montagne, le sommet, est le lien sacré entre la terre et le ciel. Elle nous donne une vue d’ensemble sur le territoire mais aussi nous imprègne d’une connaissance ancestrale sur notre relation avec notre environnement: l’importance d’écouter les minéraux et leurs récits, le passage de l’humain mais aussi de l’animal, le passage du rêve.
Lee Miracle écrit : the sound never leaves the stone. C’est avec cette prémisse que j’entre dans l’exploration des montagnes et des sommets, par l’entremise de corps différents en relation avec leurs propres cimes distinctes.
Cette idée m’habite depuis plus d’un an maintenant et elle se concrétise tous les jours. Ma vision de cette performance collective est de mettre en relation des duos performatifs qui, selon leurs affinités et préoccupations sur le thème du sommet, proposeront leur vision propre du sommet, née d’une rencontre souvent improbable, accompagnée par moi. Si chaque duo agit comme une entité autonome, la relation qui les relie entre eux permettra de créer une cartographie du territoire qui dépasse les lignes et frontières héritées du système colonial.

Cette performance aura lieu sur des temporalités diverses dépendant des duo et de leur nature et sera mise en scène différentes étapes du processus.


Avec Soleil Launière | Aroussen Gros-Louis | Ayumi Goto | Catherine Bovin | Alexandre Castonguay | Patrice Dubois | Rasili Botz | France Trépanier 


Axe·s de travail abordé·s durant l’accueil : 

Ce projet fera l’objet d’une longue période de recherche et création mais chaque étape permettra d’emmagasiner un savoir et de capter des images. Nous évaluons actuellement la possibilité de tourner les performances à 360 degrés avec un équipement léger (type GoPro) mais chaque duo sera mis à contribution tant au niveau formel qu’au niveau des intentions artistiques.


Production AUEN

Production AUEN a pour mission la création et la production de performances artistiques s’inspirant du théâtre physique, de la danse contemporaine, du chant traditionnel et contemporain. Dirigée par l’artiste multidisciplinaire originaire de Mashteuiatsh Soleil Launière, la compagnie conçoit des spectacles alliant le chant, le mouvement et le théâtre tout en passant par l’art performance.

Depuis 2020, Production AUEN a produit Sheutamu (MAI), Meshtitau (FTA), Akuaunissitaku (Centre de diffusion création de Gaspé et CNA), Shikuasniss (Initiative 123 – St-Mathieu-du-Lac et Furies), Akuteu (Prospero, FIL, CTDA). Soleil Launière crée et produit ses performances depuis de nombreuses années. Elle est reconnue par ses pairs et se produit sur différentes scènes du Québec. Son passage à l’École nationale de théâtre du Canada à titre de résidente lui a permis de développer un réseau de contacts en plus de faire connaître son travail pour la communauté théâtrale. Elle est invitée dansdifférents théâtres et structures de diffusion (CTDA, MAI, Usine C, FTA, Furies, Prospero, FIL, etc.).

Site internet Facebook Instagram