Au fil d’un journal intime où elle décrit sa découverte vertigineuse des bains de vapeurs vaginaux et des brûlures sévères avec lesquelles ils marquent les corps des femmes après leur accouchement, Phalonne Pierre Louis réalise durant trois années un récit photographique tout en nuance. Par l’image documentaire ou la mise en scène, elle met en lumière la pratique traditionnelle du bain de vapeur vaginal en Haïti, qui laisse des marques disgracieuses sur le corps des femmes du Sere Bouboun [resserrer le vagin] mais prend garde de ne pas condamner les personnes qui l’opèrent esseulées face au manque de soins de santé et persuadées de bien faire.